« Le wali a donné son accord de principe, à l'occasion d'une rencontre tenue jeudi dernier, pour l'affectation d'une structure provisoire au profit des mandataires menacés d'expulsion », a indiqué, hier, Omar Tazi, président de l'association des mandataires. Selon lui, le dossier, soumis actuellement à l'étude au niveau de l'APC, fait l'objet d'un suivi par les responsables de la daïra. Les mandataires du marché de gros de fruits et légumes de Sidi Bel Abbés, sis rue Aïssat Idir, sont, pour rappel, sous le coup d'une mesure d'expulsion prononcée par le tribunal de Sidi Bel Abbés en mai dernier. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée récemment, au siège du bureau de wilaya de l'Union nationale des commerçants algériens (UGCCA), M. Tazi avait déclaré : « Le provisoire a trop duré ; les mandataires ne sont nullement responsables de cette situation puisqu'ils ont toujours versé leurs loyers à l'EPCMGF », tout en tirant la sonnette d'alarme au sujet du sort incertain des 110 mandataires et de la centaine d'employés qui exercent au niveau du marché de gros. M. Megherbi, membre du bureau de l'UGCCA, a, lors de cette conférence de presse, exposé les raisons ayant concouru à l'expulsion des mandataires des locaux qu'ils occupaient et qui, à l'origine, appartiennent à la CCLS. « Selon le document notifiant le jugement rendu par le tribunal de première instance, en date du 15 mai 2005, l'entreprise publique communale du marché de gros (EPCMGF), dont le contrat de location vient d'être résilié, est sommée d'évacuer les lieux (hangars 7 et 8 d'une superficie globale de 3,5 ha) et de s'acquitter des arriérés de loyers s'élevant à 350 millions de centimes », fera-t-il observer. L'entreprise communale, gérée par un conseil d'administration où siège le maire de la ville, deux représentants des mandataires et ceux d'organismes publics, a été créée durant les années 1980, juste après la délocalisation du marché des halles centrales (transformées en planétarium). Pourtant, selon les différents intervenants, plusieurs structures adaptées à ce genre d'activité commerciale existent et demeurent inexploitées. De surcroît, elles appartiennent à la commune. L'ancienne station d'enrobage, située sur la route de Sfisef, d'une superficie de 4 ha, est citée en exemple. « Nous ne voulons pas de charité, mais seulement un espace où l'on aura la possibilité d'investir pour réaliser une structure moderne comprenant toutes les commodités et digne d'une grande ville. Un projet pour la réalisation d'un complexe intégré et répondant aux normes d'hygiène et de sécurité est finalisé pour 9 milliards de cts, et même la BDL est d'accord pour le financer », a soutenu M. Tazi.