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Les prix des viandes rouges toujours stables : La fièvre n'a pas gagné les boucheries
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 08 - 2014

Paradoxalement à la frénésie qui gagne du terrain chez les éleveurs et les pouvoirs publics, la fièvre aphteuse semble être à mille lieues des bouchers. Dans les boucheries de Constantine, le ton n'est pas à l'inquiétude, loin de là. Quelques-uns que nous avons interrogés, hier, disent ne pas être affectés par cette situation. Ils se fournissent en bêtes d'abattage dans des écuries situées à Aïn Abid, à El-Khroub et affirment avoir entière confiance dans les éleveurs. «Et puis, nous dira l'un d'eux, d'un simple coup d'œil, je peux vous dire que telle bête est malade ou non. Ensuite, le virus est uniquement mortel entre les bêtes elles-mêmes et ne se transmet pas aux êtres humains qui peuvent consommer sans danger la viande d'une bête touchée par la fièvre aphteuse». Les bouchers ne prévoient pas une évolution négative de la situation sur leur activité, tant du point de vue de l'approvisionnement que des tarifs.
D'autre part, jusqu'ici, la fièvre aphteuse a épargné l'Ouest algérien et n'a aucune incidence sur le prix des viandes rouges. C'est ce qui se dégage des entrevues que nous avons eues avec plusieurs bouchers au niveau d'Oran. La réaction de ces derniers diffère d'une boucherie à une autre et d'un quartier à un autre. Certains s'interrogent sur l'évolution de la situation. «Il y a juste un moment, on était en train de discuter entre nous de ce problème», nous dira un jeune du quartier de l'USTO. Il nous affirme que, jusqu'ici, les prix n'ont pas bougé. Et de renchérir : «Par contre, les ventes ont sensiblement chuté à cause du manque d'argent», estime-t-il. Un autre, dans un autre quartier, peut-être pour justifier son honnêteté, nous lance : «Depuis une semaine, le prix a augmenté de 50 DA le tout-venant». Et il ajoutera : «Mais nous refusons de répercuter cette augmentation sur le prix de détail». Mais quand nous l'avons interrogé sur la fièvre aphteuse qui sévit au centre et à l'est du pays, il a écarquillé les yeux.
Autrement dit, il ne sait pas de quoi il s'agit et, évidemment, il n'est pas au courant. Mais l'explication la plus complète nous a été fournie par un ancien boucher. Il affirme en premier lieu que le marché demeure stable et que les prix des viandes bovines n'ont pas bougé d'un iota. «Contrairement à la viande de volaille qui a pris un survol», selon ses dires, ajoutant que «de 240 DA le prix de gros, elle est passée à 320 DA le kg», notamment depuis le 27e jour du Ramadhan. Orientant la discussion vers les probables conséquences de la fièvre aphteuse sur les prix, il écarte toute baisse qui serait conséquente à l'augmentation de l'offre. «Tout ce qui se rapporte au bovin vient du bateau, de l'alimentation jusqu'au traitement vétérinaire», remarquera-t-il. Selon lui, l'affluence des Algériens en provenance de France et les autres pays européens peut, et de loin, absorber un surplus d'offre, si surplus il y aura, dit-il. Par ailleurs, il tient à préciser que la fièvre aphteuse concerne les vaches laitières pas celles destinées à l'abattage.
D'une manière globale, pour des raisons qui restent à élucider, à Oran, on se sent à l'abri de cette fièvre aphteuse. C'est le sentiment que nous a laissé un entretien téléphonique avec un cadre de la direction de l'agriculture. En premier lieu, ce cadre ignore si des dispositions particulières ont été prises ou non au niveau de l'Ouest concernant le bétail. Autrement dit, la décision du ministre concernant l'interdiction du déplacement des bovins. «Parce que certains circuits de vente échappent au regard de l'Etat», nous dira un économiste qui s'est reconverti à l'agriculture. Concernant le cadre de la DSA, il s'est contenté de nous rappeler les procédures d'usage, sans pouvoir se prononcer sur son respect ou non par les éleveurs. «Toutes les vaches en provenance de l'importation sont soumises à des contrôles périodiques», affirme-t-il. Nous retenons de ses propos qu'à Oran, il n'y a pas d'alerte particulière. Mais à Oran, les bouchers, les premiers, ne savent pas que la fièvre aphteuse n'a aucune répercussion sur la santé humaine.


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