C'est aujourd'hui qu'une réunion est prévue entre l'APC, la direction de l'urbanisme et le maître d'ouvrage délégué, l'Office de gestion des biens culturels (OGBC) afin d'examiner « le problème posé par le kiosque privé installé sur la placette Ahmed Bey » et qui, semble-t-il, fait obstacle à la rénovation de la mosquée du même nom dont les travaux ont été lancés au mois de mars dernier, mais qui se trouvent toujours bloqués, a-t-on appris, hier, auprès du président de l'APC de Constantine, M. Rihani Seif-Eddine. Rencontré, hier, l'entrepreneur chargé du chantier de rénovation, en l'occurrence M. Sebti Abdelali, s'est montré de son côté « catégorique pour ce qui est de la livraison du projet dans les délais impartis ». Et d'expliquer que compte tenu du retard pris à cause de ce problème de démolition du kiosque, il est maintenant quasiment impossible que le chantier de rénovation de la mosquée Hassan Bey soit achevé entièrement avant le délai fixé à la fin du mois de février 2015 et le début de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Selon lui, « cet obstacle se dresse comme un mur devant les travaux de rénovation, notamment pour ce qui concerne l'extension de la salle des ablutions qui figure dans le plan établi par l'OGBC ». En effet, l'extension est conditionnée par la démolition de ce kiosque qui se trouve à quelques mètres du mur extérieur de la mosquée. Le chantier d'extension de la salle des ablutions qui fait partie du projet global de rénovation de la mosquée, est à l'arrêt depuis plusieurs mois. Et notre interlocuteur de poursuivre, « le projet devait prendre un an, du 1er mars 2014 au 28 février 2015. Les travaux ont donc démarré à cette première date en commençant par la reprise des toilettes et de la salle des ablutions, deux parties complémentaires qui sont aménagées dans un couloir étroit. La salle de prière ayant été laissée opérationnelle jusqu'à la fin du Ramadhan dernier. Aussi, le plan élaboré par le bureau d'étude a recommandé l'extension de la salle des ablutions qui devait prendre sur l'espace situé au-delà des murs extérieurs de la mosquée, au niveau de la place du palais du Bey. Malheureusement, nous avons été bloqués par l'existence, à cet endroit, de ce kiosque appartenant à un particulier érigé à cet endroit ». Le wali et le directeur de la culture, ce dernier agissant en tant que maître d'ouvrage, sont intervenus pour demander la démolition du kiosque, mais le président de l'APC s'était opposé. Et les choses en sont restées là depuis maintenant six mois. Pour le président de l'APC, le kiosque est la propriété d'un particulier qui refuse d'évacuer l'endroit et a porté l'affaire en justice. « Il ne s'agit pas d'une mauvaise volonté de l'APC, mais nous nous trouvons mains liées dans cette affaire, et il nous faut attendre la décision de la justice », a-t-il soutenu. Le P/APC a reproché ensuite à l'OGBC de n'avoir pas consulté auparavant l'APC avant d'établir son plan de rénovation. « Et puis, rétorqua le maire, s'agit-il d'un plan de rénovation ou d'extension ? Dans la première alternative, on n'aura pas besoin de démolir le kiosque pour rénover la salle des ablutions et les toilettes de la mosquée ». Devant une telle polémique et en attendant une décision de la justice qui ne va pas intervenir de sitôt, « le délai initial de réalisation du projet n'a plus cours et la livraison de la mosquée entièrement rénovée se trouve compromise », estime pour sa part l'entrepreneur. Devant ces contraintes majeures, ce dernier s'est tourné vers la réfection de la toiture avec le changement des tuiles afin de faire en sorte que la salle de prières soit, tout au moins, opérationnelle pour le mois de Ramadhan prochain. « Mais du mois d'avril jusqu'à l'été 2015, où vont prier nos hôtes arabes et musulmans ? ont rétorqué des fidèles qui ont assisté à l'entretien. C'est vraiment navrant qu'une telle infrastructure religieuse, au passé chargé d'histoire, à l'architecture aussi merveilleuse, ne soit pas en mesure d'accueillir un tel événement », ont-ils déploré.