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Sommet de l'Otan : Jeux dangereux
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 09 - 2014

L'Otan et l'Europe ont forcé le ton lors de leur Sommet de Newport et menacent d'intervenir en Ukraine. La Russie prévient qu'elle réagirait à la menace. Sommes-nous, vraiment, au bord d'une troisième guerre mondiale ?
Le Sommet de l'Otan, tenu jeudi et vendredi, à Newport (Grande-Bretagne) remet à l'ordre du jour le projet Atlantiste d'un isolement stratégique de la Russie annoncé, dès 1993, par les USA et incorporé au calendrier de l'Otan, lors du Sommet de Washington, de 1999. Il s'agit du programme de Défense antimissile balistique de théâtre active multicouche (ALTBMD) qui fût approuvé, lors du Sommet d'Istanbul, de 2004. Sa mise en place devait se faire en deux temps : en 2014 et 2019 pour la mise en service. C'est dans ce sens qu'il faut interpréter la décision de ce Sommet de Newport de mettre en place une « Force de réaction rapide «dotée de 4.000 hommes, capable de se déployer et de répondre aux mouvements de troupes russes qui seraient « suspectées » d'intentions belligérantes, et pour le cas présent, traduire : « prêtes à intervenir en Ukraine ». Cette force de réaction rapide se fera avec le soutien d'ex-pays de pays du bloc soviétique, plus précisément la Pologne et la Tchéquie, annonce l'Otan. Cela rappelle, curieusement, toute l'épopée du « Bouclier antimissile » engagé par George W. Bush, entre 2004 et 2009. La tension était grande entre les USA et la Russie, tant cette dernière avertissait qu'elle déploierait, immédiatement son arsenal nucléaire stratégique en direction de l'Europe comme, au temps de la guerre froide. La Russie dirigée, rappelons-le par le même Vladimir Poutine, avait proposé aux Occidentaux (et l'Otan) la mise en place d'un bouclier antimissile commun dans le Kazakhstan, puisque les Occidentaux justifiaient leur projet de bouclier, par la menace iranienne. La tension s'était apaisée avec l'arrivée de Barack Obama, au pouvoir, aux USA et le projet de Bouclier antimissile gelé. Du coup, l'annonce faite, jeudi, à Newport, de la mise en place de cette « force de réaction spéciale » munie d'un armement stratégique ( missiles porteurs de têtes nucléaires, notamment) résonne comme un retour à la case-départ, de 2004. N'ayant pas la mémoire courte, le président russe a averti, par la voix du secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, « qu'il réagirait à la menace que constitue le renforcement de la présence de l'Otan, aux frontières de la Russie et que la Russie va réajuster sa doctrine militaire qui prendra en compte les nouvelles menaces ». Dans ce nouvel affrontement Occident (Otan) Russie, la question ukrainienne rappelle, à bien des égards, l'épisode de l'été 2008 et l'affaire de l'Ossétie du sud où la Russie et la Georgie se sont engagées, dans une guerre des « frontières ». On sait comment cela a fini : l'Ossétie du sud a proclamé son indépendance, vis-à-vis de la Georgie, même si elle n'est reconnue que par la seule Russie, en tant qu'Etat indépendant. Le parallèle est vite fait avec l'Ukraine aujourd'hui. Après la Crimée, les régions de l'Est de l'Ukraine iront-elles jusqu'à la sécession ? La situation semblait évoluer vers un statu quo, jeudi, en fin de soirée : Vladimir Poutine et le président ukrainien, Petro Porotchenko, ont annoncé un « cessez-le- feu » pour vendredi et un plan de paix pour sortir de la crise. Ainsi, Vladimir Poutine aura réussi un coup de maître : faire oublier, définitivement, l'annexion de la Crimée et pousser Kiev à octroyer plus d'autonomie aux régions de l'Est de l'Ukraine. Il sait, par ailleurs, que l'éventualité que l'Otan et l'Occident lui livrent, ouvertement, une guerre est quasiment nulle, tant il est vrai qu'il dispose d'une force de riposte adéquate (nouveaux missiles Iskander K RS 26) pointée sur l'Europe. Dans ce jeu de positionnement stratégique entre la Russie et les Occidentaux, menés par les USA, le coût des crises sera supporté, d'abord par les pays qui bordent les frontières russes, pays utilisés comme des pions, dans une partie d'échecs, entre la Russie et les USA. Les pays de l'Union européenne qui affrontent, déjà, une crise financière structurelle, mettront du temps à se relever de cette aventure. Sans aller jusqu'à user de ses capacités militaires stratégiques, Vladimir Poutine dispose d'une arme beaucoup plus redoutable contre l'Europe : le gaz. Et l'hiver approche. Seul un dialogue avec la Russie pour une solution politique de la question ukrainienne évitera à l'Europe une crise durable. Quant aux USA, pour qu'ils se réconcilient avec la Russie, il leur faudra comprendre, un jour, qu'ils ne sont pas seuls sur cette planète.

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