Le secteur urbain El Othmania' (Maraval) a décidé, enfin, de réagir pour « contenir » le chaos généré par l'extension anarchique de ce qui est, communément, appelé « Soug Larbaâ ». Un marché informel qui se tient, à ciel ouvert, chaque mercredi, dans un quartier à forte concentration démographique. En effet, le marché déploie, chaque semaine, ses tentacules tel un ogre insatiable, sur plusieurs cités d'habitations d'un quartier considéré, il n'y pas si longtemps, comme l'un des plus paisibles d'Oran. S'appuyant sur la force publique, le secteur urbain El Othmania' compte ainsi, dès mercredi prochain, veiller à ce que ce marché soit confiné aux seules artères qui lui ont été affectées, au moment de sa création, il y a une vingtaine d'années. Plus question, donc, aux commerçants ambulants de s'installer dans les alentours du service d'état civil où à proximité des établissements scolaires, ou encore devant les entrées d'immeubles, comme c'est, actuellement, le cas. Faute d'avoir le pouvoir et surtout le courage de l'éradiquer, il est question, aujourd'hui, de contrôler son extension spatiale. La décision du secteur urbain El Othmania' reste, néanmoins, à saluer, car elle transmet un message d'apaisement aux habitants des cités concernées. Faute d'une vraie décision, de la part des premiers responsables de la wilaya et de la ville, qui ne pourrait être autre que celle d'éradiquer ce marché « illégal», qui échappe à tout contrôle, les riverains ont droit à une « demi-mesure », qui se propose, en théorie, de leur garantir le minimum requis. En d'autres termes, avoir droit à accéder librement à son domicile, à l'accès libre des véhicules et des ambulances en cas d'urgence, à un minimum de calme et de sécurité et à un environnement qui ne soit pas, complètement, pollué par les déchets et autres détritus que le marché laisse derrière lui. Les services d'hygiène de la commune, notamment, ont, par ailleurs, le devoir de garantir un effort constant en matière de démoustication et de dératisation. Aussi, et dans un même souci de santé publique, les services de contrôle de la qualité de la direction du Commerce sont tenus de jouer, pleinement, leur rôle et procéder à la saisie et la destruction systématique des produits périssables vendus, parfois, à même le sol, sans aucun respect des règles d'hygiène.