Débarrassées d'une multitude de solariums encombrants, en grande majorité illicites, dont les exploitants ont causé énormément de contraintes et autant de désagréments aux estivants, ainsi que ces essaims de commerces bruyants activant dans l'informel, les plages du littoral ouest ont retrouvé, un tant soit peu, leur originalité et leur calme surtout. Hormis quelques petites grappes de riverains, goûtant aux ultimes joies de la mer et de pêcheurs à la ligne postés sur des rochers, les grands espaces de sable où règne désormais une certaine sérénité, uniquement troublée par le cri des mouettes, sont désormais déserts. Il ne reste du passage de la ruée mémorable d'estivants, que les détritus, une diversité d'objets hétéroclites et autres carcasses de canettes de bière, qui jonchent les kilomètres de plage, jalonnant la daïra d'Aïn El Turck. Ces plages où, notons-le, l'incivisme conjugué avec le laisser-aller et l'indifférence manifeste des responsables concernés, ont grandement contribué au développement d'une situation de déliquescence qui a prévalu durant toute la saison estivale. «C'est la dernière fois que je passe un séjour d'agrément sur cette côte», a été, en substance, la phrase résumant l'essentiel du triste constat des lieux, qui a été formulée par un responsable de famille, cadre dans une entreprise étatique, domicilié dans la ville de Béchar. Des témoignages similaires ont été formulés par un nombre indéterminé d'estivants, pères de familles, venus de différentes contrées du pays, pour des vacances au bord de la mer dans cette daïra côtière. «Il est nécessaire, voire obligatoire, de procéder à une correction radicale dans tous les volets relatifs au domaine du tourisme. Une opération d'assainissement dans ce secteur névralgique s'avère impérative et ce, pour prétendre à la réussite d'une saison estivale», a fait remarquer un fonctionnaire à la retraite, natif de la localité de St Germain, sur le territoire du chef-lieu de ladite daïra, avant de renchérir : «les gestionnaires et leurs staffs, qui sont désignés aux destinés des communes côtières, devraient obligatoirement jouir, non seulement d'un certain savoir dans le secteur du tourisme, mais aussi être astreints à suivre des stages de formation pour améliorer leurs connaissances. Il faudrait, dès à présent, s'atteler à la correction des bévues afin d'améliorer les conditions de séjour pour les futurs estivants», a conclu notre interlocuteur. Toujours est-il que, vraisemblablement, les conclaves, que le Quotidien d'Oran a eu à assurer la couverture, ayant pour principal thème le sujet relatif à la promotion du tourisme, et qui regroupent régulièrement les responsables locaux, ne sembleraient pas outre mesure, être appliqués dans les règles de l'art sur le terrain et ce, en se basant sur les déplorables résultats. «Ce n'est pas en plein milieu de la saison estivale, synonyme de grandes chaleurs, que l'on se rappelle de l'épineux problème lié à l'insuffisance de camions de la collecte des ordures. C'est la veille de l'automne et, malheureusement, cela n'a encore pas été résolu», a cité comme exemple flagrant, avec une pointe de dépit, un vieux riverain de la localité de Bouisseville. En conclusion, l'éventail de couacs, qui s'est répercuté négativement sur la saison estivale, n'est en fait que le fruit d'une semence, maladroitement concoctée.