La valse des maires, qui impose sa folle cadence dans les quatre communes côtières que compte la daïra d'Aïn El-Turck, ne semble pas encore près de s'achever, au grand dam de la population. En effet, on apprend que le wali a, une fois de plus, notifié, à la veille de la célébration des fêtes de l'Aïd, jeudi dernier, une autre mesure de suspension, cette fois-ci à l'encontre du P/APC par intérim de la municipalité de Bousfer. Conformément à l'article N°42 du code communal, ce maire, considéré comme le plus jeune de ses homologues des autres Assemblées populaires et communales de la wilaya d'Oran, a été suspendu de ses foncions suite à des poursuites judicaires engagées contre lui pour sa présumée implication dans des malversations relevées dans la gestion de cette commune. Il importe de rappeler que ce jeune P/APC a été installé à son poste moins de huit mois seulement auparavant en remplacement de son prédécesseur qui, lui aussi, a fait l'objet de la même mesure de suspension pour des raisons similaires. Celui-ci a été, rappelons-le, désigné à la tête de ladite municipalité, par intérim également, après les graves troubles ayant entaché les dernières élections législatives communales et dont les résultats ont été favorables pour un quatrième mandat à la maire, qui était en poste à l'époque. Il a fallu l'intervention de l'ex-wali d'Oran et de l'actuel chef de daïra, qui se sont déplacés sur les lieux et ce, pour trouver une solution à cette équation extrêmement complexe. Toujours est-il que le record national, a priori, de cette valse de maires est toujours détenu par la commune d'Aïn El-Turck et ce, avec cinq P/APC, dont quatre par intérim, en l'espace d'un seul mandat. Complaisance, négligence manifeste, dilapidation du foncier, notamment, et autres malversations ont été les principales raisons ayant conduit à la suspension de ces cinq maires, qui se sont relayés devant le magistrat instructeur du tribunal territorialement compétent pour répondre des griefs retenus contre eux. Agacés et outrés au plus haut point, mais loin d'être surpris, par le tournis qu'impose depuis près de cinq ans ce manège de passage à témoin aux destinées du chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, les administrés sortent de leur réserve pour lancer un SOS au wali. Ils revendiquent une véritable opération d'assainissement à même de mettre un terme à cette série de scandales, qui a noirci la réputation de cette région côtière vers laquelle convergent de surcroît, chaque été, des millions d'estivants.