Avec un rythme d'inflation annuel plutôt satisfaisant de 1,4% en septembre dernier, et une amélioration de l'épargne publique, le taux d'intérêt pour le crédit à la consommation, dont la réintroduction est prévue en 2015, «pourrait bien se situer en dessous du taux directeur de la Banque d'Algérie», selon les prévisions de certains experts. En effet, le taux d'intérêt applicable au crédit à la consommation, dont la réintroduction est prévue pour 2015, sera «très faible», a annoncé, jeudi à Alger, le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchouareb. S'exprimant en marge de la 18e Journée nationale de la métrologie, le ministre a déclaré que si le gouvernement a décidé du retour du crédit à la consommation, «c'est pour alléger ce que vit le consommateur au quotidien, donc vous pensez bien que le taux d'intérêt sera très faible». Suspendu en 2009, le retour du crédit à la consommation dès 2015 avait été décidé en février dernier dans le cadre de la tripartite afin d'encourager la production nationale, améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et contribuer à réduire la facture des importations. Accordé par un établissement de financement, ce type de crédit bénéficiera aux ménages pour leur permettre de financer leurs achats de biens à usage domestique mais à condition qu'ils soient issus de la production nationale tels que les produits électroménagers, électroniques, les articles d'ameublement et des matériaux de construction. UNE ECOLE DE METROLOGIE Un laboratoire national de métrologie sera mis en place prochainement pour assurer une plus grande protection du consommateur et de l'économie nationale, a, par ailleurs, indiqué, Abdeslam Bouchouareb. Le membre du gouvernement a annoncé ce projet en réitérant l'engagement des pouvoirs publics à «asseoir un dispositif national de métrologie moderne, efficace et performant», visant à protéger l'économie nationale et à se mettre au service du bien-être du consommateur. «La métrologie permet aux entreprises une évaluation rigoureuse de la conformité des produits aux normes, garantit la loyauté des transactions, veille à la qualité des produits et des services et, par conséquent, augmente le niveau de protection du consommateur et de l'économie nationale», a encore expliqué Abdeslam Bouchouareb. Pour cela, le ministère de l'Industrie et des Mines a engagé, depuis le quinquennat écoulé, plusieurs actions parmi lesquelles la construction de 25 nouvelles antennes locales de l'Office national de métrologie légale (ONML), dont 19 sont opérationnelles, tandis que les six (6) autres le seront en 2015. Pour sa part, le directeur de l'ONML, M. Rabah Messili, a fait savoir qu'en plus de la création d'un laboratoire national de métrologie, il est également prévu «la création d'une école de métrologie dont le rôle sera d'assurer le développement des capacités nationales de prestations métrologiques ainsi que la formation qui demeure, selon lui, le seul garant pour la pérennité du système national de métrologie». Célébrée sous le thème «Assurance qualité et garantie publique», la 18e Journée nationale de la métrologie a connu la participation de plusieurs experts représentant différents secteurs et la participation d'organismes en lien avec le domaine de la métrologie tels l'Institut algérien de normalisation (IANOR) et l'Organisme algérien d'accréditation (ALGERAC).