L'appel à un mouvement de protestation chez les pompiers commence à faire polémique au sein de la corporation. Après le communiqué de la direction générale qui ne reconnaît ni les initiateurs du mouvement ni le syndicat représentant ces travailleurs affilié au SNAPAP, c'est la commission des œuvres sociales de la wilaya d'Oran qui a réagi hier en se démarquant de toute initiative de ce genre. Un groupe de pompiers et à leur tête le président de la commission des œuvres sociales de la wilaya d'Oran, le sergent Kaddouri Abdelkader, s'est déplacé à notre journal pour démentir de façon catégorique tout soutien à ce mouvement prévu au début du mois de novembre prochain. Selon notre interlocuteur, les pompiers d'Oran se démarquent de la personne de M.Mourad Tchikou qui se considère comme le porte-parole de l'Union nationale des agents de la Protection civile, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP). L'appel à la tenue d'un sit-in au début du mois de novembre est une action que les membres de la commission rejettent arguant que les conditions socioprofessionnelles des pompiers «sont satisfaisantes» et ne «nécessitent pas un mouvement de protestation». Le président de la commission des œuvres sociales souligne sur ce point que «nous avons des revendications qui attendent d'être satisfaites telles que les 80 h de travail fixées par semaine, la prime de la femme au foyer et l'augmentation des salaires mais ces revendications sont actuellement en étude et nous avons confiance qu'elles seront prises en considération». Concernant le porte- parole de l'Union nationale des agents de la Protection civile, M.Mourad Tchikou, le président de la commission des œuvres sociales a affirmé qu'il s'agit d'une personne qui a été limogée en 2004 et qui ne représente pas la corporation. «Cette personne n'a aucune représentativité ni à Oran ni dans une autre wilaya. Son but est juste de pêcher en eaux troubles». Sur le départ du directeur général de la Protection civile, tel que demandé par les contestataires, les pompiers d'Oran estiment que «la situation s'est considérablement améliorée depuis l'installation de ce responsable». «Je défie quiconque au sein de la corporation d'Oran qui dira le contraire», a affirmé le sergent Kaddouri qui a tenu à souligner qu'à Oran, les travailleurs de la Protection civile se sont organisés en collectif pour défendre leurs droits. Ils ne sont donc représentés ni par l'UGTA ni par le SNAPAP.