Le ministère de l'Education nationale tient à rassurer les enseignants sur l'application de toutes les revendications des syndicats. A ce propos, les cadres du ministère ont souligné que la catégorie des enseignants en voie d'extinction ne concerne pas « les enseignants eux-mêmes qui ne perdront pas leur postes de travail mais plutôt le grade qui disparaîtra avec l'application du nouveau statut », a indiqué l'inspecteur général au ministère de l'Education nationale, Medjadi Messaguem. Il a rassuré dans ce contexte que l'application de toutes les décisions de la circulaire n°004 du ministère va se faire avant la fin de l'année en cours et bénéficiera aux 149.248 travailleurs du secteur de l'Education. Ainsi, la mesure d'intégration va être appliquée en faveur de tous les enseignants du primaire ayant l'ancienneté requise c'est-à-dire 10 ou 20 ans. Cette mesure va toucher 61.446 enseignants du primaire dont 40.970 qui deviendront professeur formateur et 20.476 qui accéderont au grade de professeur principal « après avoir passé les concours ». La formation pour la promotion va toucher 47.104 enseignants au CEM et 25.118 au primaire. Les adjoints de l'éducation sont également concernés par cette mesure puisque 22.100 vont être promus après avoir suivi une formation et 10.994 passeront un concours pour le transfert de leur poste. 3.000 travailleurs des laboratoires, 2.000 des services économiques et 224 du service de la santé bénéficieront d'une promotion en vertu de cette circulaire. Les concours vont être organisés entre octobre et novembre prochains. Sur la menace de grève brandie par les intendants, il a précisé que « les solutions proposées par le ministère répondent au statut et seront appliquées de manière progressive et avant la fin de l'année en cours ». Il a reproché au partenaire social de faire dans « la surenchère syndicale » estimant que c'est le « tiraillement syndical qui a fait que les statuts ne sont pas mis à jour ». Quelque 140 revendications ont été exprimées par les 9 syndicats du secteur de l'éducation nationale lors des différentes rencontres tenues avec la tutelle. « La ministre n'est pas habilitée à statuer sur les revendications relatives à la prime et au statut » a expliqué Mohamed Ider, conseiller chargé des partenaires sociaux.