La chambre d'accusation de la cour d'appel de Tlemcen a refusé, mardi dernier, la libération sollicitée par les avocats de l'ex-directeur du logement et des équipements (DLEP) de la wilaya de Tlemcen, A. A., qui occupait la même fonction dans la wilaya de Chlef. Il restera en prison jusqu'à la fin de l'instruction de son dossier, a-t-on appris de source judiciaire. Ecroué le 16 du mois courant à la maison d'arrêt de Tlemcen, suite à son implication avec deux autres cadres de la même structure, dans le non- respect des procédures de passation de marchés publics et violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, ayant pour objet la réalisation d'un lot de plâtrerie et gypse du centre anti-cancer (CAC) de Chetouane. Rappelons, dans ce cadre, que trois fonctionnaires de la DLEP de Tlemcen ont été placés sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur en charge de cette affaire, dont l'enquête a été déclenchée par la police judiciaire de Tlemcen, suite à une lettre anonyme adressée aux services de sécurité, révélant que le marché de ce lot a été attribué de gré à gré à une entreprise de droit égyptien, qui avait déjà opéré d'importants travaux de plâtrerie et sculpture à l'auditorium de la faculté de médecine de l'ex-caserne Chahid Acimi Miloud, au détriment d'une entreprise privée spécialisée dans la marbrerie et plâtrerie à Tlemcen, qui avait pourtant présenté une offre moins-disante lors de l'opération de soumission et d'ouverture des plis et ce, en avançant un montant de près de 7 milliards. Tandis que le soumissionnaire égyptien, qui a remporté le marché, avait avancé une offre d'un montant de 19,5 milliards de centimes. D'où un écart entre les deux montants avancés, équivalent à plus de douze milliards de centimes. Rappelons, dans ce contexte, que le gré à gré est la procédure d'attribution d'un marché à un partenaire cocontractant sans appel formel à la concurrence. Le gré à gré peut revêtir la forme d'un gré à gré simple ou la forme d'un gré à gré après consultation, cette consultation est organisée par tous moyens écrits appropriés. Le DLEP avait-il agi de la sorte tout seul ? Ou bien sur injonction des ses supérieurs ? L'enquête judiciaire menée, ces jours-ci, avec de nombreuses personnes de gros calibres dévoilera sans doute les tenants et aboutissants de cette affaire, qui a défrayé la chronique dans la capitale des Zianides.