Pour la seule université Mohamed-Boudiaf, pas moins de 1400 étudiants du département d'architecture et d'urbanisme observent une grève illimitée depuis plus de 15 jours. La revendication centrale de cette colère n'est que la reconnaissance du diplôme du titre d'architecte à partir de l'obtention du master par le Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA) permettant l'obtention de l'agrément sans tenir compte du nombre d'années de stage. Ce qui a irrité les étudiants protestataires réside dans le fait que cette disposition n'est pas appliquée aux anciens diplômés issus du système classique et s'interrogent sur les véritables raisons de ce deux poids deux mesures. En matière de mobilisation, des représentants de grévistes notent que le mouvement a fait tache d'huile étant donné que plusieurs autres départements d'architecture d'autres universités du pays sont également en grève pour les mêmes revendications comme c'est le cas à Tlemcen, Laghouat et Chlef. Ils expliquent cette situation de blocage par un vide juridique caractérisé que seule la tutelle ministérielle est en mesure de résoudre et que, par conséquent, la solution ne peut être locale. Toutefois, les grévistes de l'USTO estiment que le chef de l'exécutif wilayal peut user de toute son autorité pour alerter le ministère de l'Enseignement supérieur sur la gravité de la situation et l'urgence d'une solution salutaire d'autant plus que cette action de protestation touche tous les étudiants de licence et master. En attendant une initiative de la tutelle, les grévistes affichent leur détermination à camper sur leur position qu'ils qualifient de légitime. Ils comptent encore mener des actions de mobilisation comme la signature d'une pétition par l'ensemble des concernés et de multiplier les contacts pour d'une part médiatiser leur situation pour alerter l'opinion publique et de l'autre auprès de toutes les institutions de l'Etat pour mieux faire entendre leur voix.