Au troisième jour de leur grève, les étudiants en Master filière biotechnologie, spécialité: Analyse, Contrôle et Traçabilité des aliments, de l'université des Sciences et de la Technologie (USTO) Mohamed Boudiaf, sont montés hier, au créneau. Dans la matinée, les étudiants grévistes ont fermé le département de biotechnologie et interdit l'accès au personnel de l'administration et aux enseignants. Des affiches portant les revendications des étudiants ont été placardées sur les murs du département. Selon les représentants des étudiants, le département demeurera fermé jusqu'à satisfaction de leurs revendications. « Jusqu'à présent (hier matin), aucun responsable ne s'est manifesté», assurent nos interlocuteurs. Les étudiants ont entamé, dimanche, une grève illimitée. Selon leurs représentants, la décision de recourir à la protestation a été prise pour inciter les responsables du secteur à reconnaître leur diplôme. Nos interlocuteurs signalent qu'à l'issue de leur cursus, les étudiants peinent à trouver des débouchés, tout simplement parce que leur diplôme n'est pas reconnu par la majeure partie des ministères. « Hormis le ministère du Commerce, toutes les autres portes nous sont fermées », assure M. Tahar, l'un des représentants des étudiants, qui souligne que chaque fois qu'un diplômé postule pour un emploi ou pour une formation, on lui exige le diplôme de biologie. « Même pour enseigner les sciences, on exige un diplôme de biologie », assure notre interlocuteur qui affirme que les étudiants ont frappé à toutes les portes mais n'ont reçu aucun écho à leurs doléances. « Nous nous sommes déplacés au ministère de l'Education et à celui de l'Enseignement supérieur où nous avons exposé notre problème, mais sans suite», relatent les représentants des étudiants.