Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales vient de souligner ce mardi , «la nécessité de trouver des mécanismes et des dispositifs qui permettent aux citoyens de participer à la gestion des affaires de leurs communes et wilayas conformément à la Constitution et aux lois», en précisant que cette participation «est un droit consacré par la Constitution et par les codes communal et de wilaya» et que «la participation du citoyen à la gestion des affaires de sa commune est stipulée dans les lois mais n'est pas appliquée faute de mécanismes appropriés». Voilà un report partiel de ce qui a été rapporté par l'APS, le 12 novembre 2014, autour de la démocratie participative. Il faut alors espérer, à travers les déclarations opportunes de monsieur le ministre d'Etat que les mécanismes à instaurer, viennent remettre un peu d'ordre dans la maison Algérie. Car ceci peut nous remémorer, par exemple, des comportements choquants chez certains responsables de nos institutions. En effet, il ne semble pas possible de parler de société composée de citoyens et assumant donc leur citoyenneté, quand des institutions ne donnent pas l'exemple, faisant fi des bons usages et quand d'autres belles vertus désertent les rangs. Nous avons d'ailleurs cette impression qu'il n'y a plus de rang, plus de rangement, que du dérangement, une absence de rigueur et un cafouillage institutionnel dans l'échelle de valeurs. Ainsi, en parlant de dérangement, certains organismes ne se sentent pas obligés de répondre à un appel téléphonique, le téléphone sonnant parfois sans arrêt. Personne ne décroche, ou bien on décroche puis raccroche de suite, la chanson étant connue. Par ailleurs, des organismes ne daignent même pas fournir le moindre signe fut-il négatif, pour répondre à la doléance écrite du citoyen, le courrier étant rangé l'on ne sait où et sans que l'on sache s'il est pris en considération. Et puis, il est curieux que des organismes affichent une exigence, sinon une préférence, pour la requête écrite, alors que la réponse, si elle a lieu, peut tarder. Heureusement que même s'il y a à dire et redire sur l'acheminement du courrier par voie postale, le citoyen peut déposer sa requête à la réception de l'organisme concerné où il reçoit, en principe, un cachet placardé sur une photocopie de son document, comme gage d'accusé de réception. Et là aussi, la réponse pouvant traînasser, ce gus de citoyen devra donc se morfondre, le temps de voir ses doléances satisfaites ou pas, c'est selon. Cependant, avec l'apparition déjà ancienne des technologies de l'information et de la communication, nous avions cru être soulagés, rassurés. Mais peine perdue ! Cadres institutions privées et publiques, nous invitent à envoyer toute doléance par ce fameux courrier électronique, mais ne semblent disposer de cet outil que pour la forme, j'allais dire pour la frime. Pour illustrer ce phénomène, l'auteur de ces lignes avait déposé lui-même, un courrier à un Président d'APC, d'une petite commune, en son secrétariat, et n'a reçu aucun écho, trois mois plus tard et jusqu'à la date de cet écrit. Pourtant, le problème soulevé, loin d'être personnel, relève de l'intérêt public. Qu'en conclure ? Beaucoup savent que la Présidence de la république dispose d'un portail électronique contenant un lien où tout citoyen peut écrire au Président. Et beaucoup disent qu'une fois transmises par les citoyens à la Présidence, les doléances sont très probablement dispatchées vers les services concernés à l'effet d'être étudiées. N'est-ce pas alors révulsant, quand il y a une réaction, une réplique du Président de la république à travers le site de la Présidence, alors qu'un mutisme méprisant est affiché de la part d'une autre institution, la plus basse de la hiérarchie, celle élue à la base et censée être à l'écoutede tout citoyen ? On pourrait dire en quelque sorte que le Président, celui de la République, répond, mais pas l'autre, pas celui de l'APC. Pour une autre illustration, désirant avoir des informations sur les procédures à suivre, afin de pouvoir publier un opuscule, l'auteur de ces lignes avait consulté cheikh Google, pour atterrir sur le site d'une maison d'édition publique, la plus grande, la plus connue qu'est l'Agence Nationale d'Edition et de Publicité. Cette institution dispose d'un lien destiné à lui adresser des messages électroniques par les prétendants à l'édition d'un ouvrage. Tout naïvement, j'avais donc écrit aux services d'édition de l'ANEP en date du 26 octobre 2014, en fournissant mon adresse Email et en m'imaginant recevoir une réponse dans les jours qui allaient suivre, puisque ma demande d'informations atterrit instantanément chez monsieur le Responsable des éditions de l' ANEP. Plus de deux semaines plus tard, j'attends toujours la réponse. Et je crois que je peux attendre encore. Je dois peut-être souligner, que si une maison d'édition algérienne privée, aux moyens modestes, a sympathiquement répondu à mon courrier électronique, moins de 24 heures plus tard, il n'en était pas de même, pour un autre éditeur algérien privé. Alors chez moi, chez vous, chez nous, mesdames et messieurs, malheureusement et par moment, ça sonne et ça ne répond pas. Ces illustrations par deux anecdotes, montrent, je le suppose, qu'il ne s'agit plus de démocratie participative, mais plutôt d'un minimum de rigueur, de respect, et moins de mépris, de la part de certaines institutions, envers le ghachi que nous sommes. Juste un écho, est-ce trop demander messieurs les Responsables ?