La circulaire Ouyahia obligeant les op�rateurs publics � passer par l�Anep pour leurs annonces publicitaires aurait-elle �t� lev�e ? La r�ponse semble affirmative, la plupart des journaux priv�s, m�me non conventionn�s, b�n�ficient de cette publicit� publique, � l�exception notable du Soir d�Alg�rie. Une exception qui soul�ve des questionnements. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - En ao�t 2004, l�ancien chef de gouvernement Ahmed Ouyahia avait sign� une circulaire r�gissant la publicit� des op�rateurs publics. Cette circulaire oblige ces op�rateurs, �tablissements et entreprises publiques � passer par l�Agence nationale d��dition et de publicit� (Anep) pour toutes leurs annonces et messages publicitaires. Ce qui imposait � ces op�rateurs publics de passer uniquement par les supports m�diatiques publics, sous tutelle gouvernementale. Cette d�cision excluait de facto la plupart des quotidiens priv�s du b�n�fice de cette publicit� institutionnelle. Cela m�me si certains quotidiens ind�pendants ont continu� de diffuser des messages publicitaires d�organes publics. Une circulaire sous-tendue alors, selon des observateurs, par des consid�rations politiciennes, une volont� de punir indirectement les journaux r�fractaires � soutenir le pr�sident de la R�publique qui venait d��tre r��lu. En rappelant que plusieurs quotidiens de la presse priv�e affichaient des positions divergentes � ce propos. Or, cette circulaire aurait-elle �t� lev�e, comme ce fut le cas pour celle contraignant les entreprises et institutions publiques � ne d�poser leurs avoirs et op�rations que dans les banques et �tablissements publics et qui a �t� lev�e r�cemment ? La r�ponse semble affirmative, si ce n�est formellement. Plusieurs journaux priv�s b�n�ficient en effet de cette publicit�, qu�ils soient conventionn�s ou non. M�me des encarts publicitaires diffus�s par l�Anep passent depuis quelque temps dans des journaux � grand tirage. A ce propos, le directeur de publication d�El Watan, Omar Belhouchet a d�clar� : �Nous n�avons plus de relations contractuelles avec l�Anep depuis 1996�. Les encarts publicitaires d�entreprises publiques qui paraissent dans ce quotidien priv� sont donc pass�s directement. Que ce soit par le biais de l�Anep ou d�une autre mani�re. D�autres quotidiens ind�pendants, arabophones ou francophones, b�n�ficient �galement de cette publicit�, qu�ils soient conventionn�s ou non. Et m�me dans le cas des entreprises conventionn�es, le tirage importe peu, la diffusion de cette publicit� varie en fonction de consid�rants subjectifs. Des quotidiens publient quatre, voire davantage, de pages publicitaires publiques. Or, parmi les quotidiens priv�s, le Soir d�Alg�rie fait exception. Aucune publicit� publique de l�Anep n�est diffus�e sur ce support. Pour le directeur de cette publication, Fouad Boughanem, des explications s�imposent. Pourquoi le Soir d�Alg�rie est-il exclu de la liste des quotidiens priv�s li�s � l�Anep, est-ce un boycott d�guis� ? s�interroge-t-il. Tout en estimant que les quotidiens priv�s dont le Soir d�Alg�rie ont toute latitude de g�rer leur politique publicitaire. Une situation qui pose n�anmoins le probl�me de l��utilisation pernicieuse� de la r�glementation � des fins politiques. Et d�autant que le Conseil des participations de l�Etat vient de d�cider le transfert des entreprises publiques de presse et de communication au minist�re de la Communication. Une situation qui soul�ve le positionnement de l�Anep dans ce contexte. Toutefois, nos tentatives de joindre la direction g�n�rale de cet organisme ont �t� vaines hier, le directeur g�n�ral de l�Anep �tant indisponible. Il �tait �galement impossible d�avoir l�avis de la r�gie publicitaire d�Alger, relevant de l�Anep. Un responsable de cette r�gie a d�clar� � ce propos qu�il ne pouvait faire aucun commentaire sur la politique de cette agence.