Le wali de Chlef, M. Aboubakr Essedik Boucetta, a effectué jeudi passé une visite d'inspection et de travail qui l'a mené successivement à Oued-Goussine, Béni-Haoua et Bréra, trois communes qui dépendent administrativement de la daïra de Béni-Haoua. A Oued-Goussine, le wali a visité le chantier d'un réservoir d'eau d'une capacité de 100 m3, les travaux de réhabilitation du réseau d'AEP, la construction de 100 logements publics participatifs (LPP) à Doumia et enfin une salle de soins à Laghmounet El Bahri. Il fera remarquer à l'intention du président d'APC «qu'il est inadmissible que cinq projets d'un montant de 5 milliards de centimes n'ont toujours pas démarré alors que la population vit dans des conditions précaires». Dans la commune de Béni-Haoua il était question du revêtement d'un tronçon de route de 2 km reliant la R11 au douar Bouhdjar, et du site devant abriter 78 logements ruraux à Béni-Bouaziza. Les bénéficiaires de ces logements sont ceux qui ont été déplacés en raison de la réalisation du barrage de Kef-Eddir. Les 78 plateformes devant accueillir les habitations, dont les travaux ont été confiés à la société Cosider, sont achevées à 85% pour un montant de 105 millions de DA. Une aide de 70 millions de centimes est prévue pour chaque bénéficiaire afin qu'il construise sa propre maison. Le wali a instruit les services techniques afin que les travaux concernant le réseau d'assainissement, l'AEP et l'électricité soient entamés immédiatement. Autre halte effectuée par le wali et la délégation qui l'accompagnait, c'est la nouvelle polyclinique. Réalisée pour un montant de 31 milliards de centimes, cette structure sanitaire d'une architecture moderne comprend plusieurs services. Toutefois, il faut souligner que malgré le fort contingent de médecins généralistes (une quinzaine) qui exerce dans cette polyclinique, on déplore l'absence de gynécologue et de radiologue. Les femmes présentant des complications à l'accouchement sont contraintes à faire près de 45 km, c'est-à-dire à l'hôpital de Ténès, pour y subir une césarienne. Quant à la commune de Bréra, le wali y a visité le chantier d'un groupement scolaire et d'une cantine, les travaux de déviation de la route de wilaya N° 24 au douar K'Sour pour un montant de près de 466 millions de dinars. Une exploitation agricole privée a été également au menu de la visite du wali dans cette commune considérée comme la plus déshéritée de la wilaya. A titre de rappel, la commune de Bréra où l'on cultive les produits maraichers sous serre compte 6500 hectares dont 207 sont irrigués. Cependant, il faut dire que la visite du premier responsable de la wilaya dans cette daïra qui a été longtemps délaissée, lui a permis de connaitre les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les populations locales. La preuve en est qu'au cours de son déplacement à travers les bourgs de cette daïra, le cortège officiel a été à trois reprises «empêché» de continuer sa route. Les principales revendications des habitants de ces contrées lointaines se résument comme suit: l'eau, les routes, l'habitat, l'école, les salles de soins et le transport scolaire. Attentif à leurs doléances, le wali dira que de nombreux projets seront réalisés au cours du prochain plan quinquennal qui permettront sans aucun doute d'atténuer vos souffrances mais cela, précise le wali, nécessite du temps. Le wali a indiqué également que toute demande de construction d'un logement rural, particulièrement en zone montagneuse, recevra notre approbation immédiate suivie d'une aide financière. De même, le wali a instruit les services techniques de la wilaya pour l'établissement d'actes de concession pour faciliter aux concessionnaires l'accès au crédit bancaire. Le wali a suggéré aux populations de ces zones montagneuses de se consacrer davantage à la plantation d'oliviers et à l'apiculture. Pour cela, dira M. Aboubakr Essedik Boucetta, les pouvoirs publics sont prêts à vous accompagner dans vos projets pour peu que vous manifestiez un réel désir d'y participer.