Israël et l'opposition syrienne se sont toujours défendus être en contact et encore moins avoir noué une quelconque coopération. La mission d'observation de l'ONU installée sur la frontière syro-israélienne vient pourtant de transmettre au Conseil de sécurité un rapport établissant que les deux parties entretiennent bel et bien contacts et coopération allant jusqu'à fourniture d'armes par Israël à l'opposition syrienne. Malgré les dénégations des concernés, ce qu'ont rapporté les observateurs onusiens était déjà connu. Leur rapport n'a fait que confirmer le fait et établir la connivence liant Israël aux combattants anti-régime syrien. Qui sont ces combattants syriens à qui Israël fournit son aide ? Rien moins que ceux de l'organisation djihado-terroriste dénommée le Front Nosra, classée en tant que telle dans sa liste noire par l'ONU. L'on comprend sous cet éclairage pourquoi cette organisation terroriste a concentré l'essentiel de ses forces combattantes dans la région du Golan sous contrôle de Damas. Elle s'est ainsi rapprochée de sa source israélienne d'assistance. Il faut se souvenir qu'El Nosra a procédé dans cette région à des attaques répétées contre les postes d'observation onusiens et même pris en otage l'ensemble du contingent fidjien des Casques bleus. Un harcèlement qui visait un objectif précis : contraindre l'ONU à évacuer du Golan ses observateurs susceptibles d'être les témoins gênants de la collaboration israélo-terroriste. L'ONU les a effectivement retirés après d'humiliantes tractations avec El Nosra sous l'œil narquois des autorités israéliennes. Le fait est maintenant établi qu'Israël coopère avec la rébellion syrienne y compris avec les groupes djihado-islamistes, tout en prétendant être en guerre sans merci avec les organisations de cette nature. Le Front Nosra bénéficie à la fois de l'aide israélienne et de celles de l'Arabie Saoudite et du Qatar, ce qui est la preuve de la communauté des intérêts géopolitiques dans la région de Tel-Aviv, Ryadh et Doha. Mais si les médias occidentaux ne scellent pas les complicités de l'Arabie Saoudite et du Qatar avec le Front Nosra dont le terrorisme n'est pas moins sanguinaire que celui du sinistre Etat islamique, ils sont en revanche muets sur celle d'Israël, voire même dans le déni que l'on puisse accuser cet Etat d'entretenir un quelconque lien avec cette organisation. Au point qu'ils ont « zappé » le rapport des observateurs onusiens comme ils ont ignoré les informations ayant émané d'autres sources sur la réalité du soutien israélien aux djihado-terroristes en Syrie. Iront-ils comme ils en ont l'habitude jusqu'à qualifier les auteurs du rapport onusien d'avoir été mus par un sentiment anti-israélien ? Il reste que ce rapport confirme ce que tout le monde sait à savoir que l'Etat sioniste contribue bel et bien à nourrir les guerres et conflits qui ravagent les mondes arabe et musulman. Et les citoyens de ces mondes doivent se persuader une bonne fois pour toutes que là où la main d'Israël s'active ce n'est pas en faveur des causes justes, mais pour empêcher que celles-ci triomphent. Depuis sa création en 1948, c'est la constante cardinale suivie par l'Etat sioniste sur toutes les crises et les conflits internationaux.