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Maternité du centre hospitalo-universitaire d'Oran : 236 enfants nés sous X enregistrés en 10 mois
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 12 - 2014

Les enfants abandonnés est un sujet qui est rarement évoqué, car une grossesse illégitime constitue un tabou, côté social, mais aussi un péché côté religion. Or, le nombre d'enfants nés de relation hors mariage ne cesse d'augmenter. Durant les dix premiers mois de l'année en cours, pas moins de 236 enfants nés sous X ont été enregistrés par le service de maternité du centre hospitalo-universitaire d'Oran. Parmi ces nouveaux nés, 42 ont été placés à la pouponnière. En fait, ce chiffre ne concerne que les plus «privilégiés» d'entre les nouveaux-nés abandonnés, à savoir ceux laissés dans les maternités ou encore ceux déposés volontairement par leurs mamans au siège même de la pouponnière. Car par manque d'informations, les mères célibataires, de crainte d'être reconnues et identifiées, au lieu de s'adresser au centre d'accueil des enfants ou aux pouponnières, préfèrent abandonner leur progéniture dans la rue. Conditions climatiques difficiles, ces nourrissons finissent par périr. Cette année, une vingtaine de nouveaux-nés ont été découverts dans les rues d'El Bahia. Toutefois, l'analyse du chiffre révèle que le phénomène a connu une baisse par rapport aux années précédentes. En 2013 une quarantaine de cadavres de nouveaux-nés ont été découverts dans les rues. Un phénomène qui continue de soulever l'indignation. Mais cela n'explique pas l'assassinat. L'ignorance et la désillusion, ainsi que le jugement d'une société qui refuse d'admettre ce fait social qui prend de plus en plus de l'ampleur, finissent par contribuer à l'aggravation de ce phénomène et condamne les enfants nés sous X. La majorité des mères célibataires rejettent leurs enfants de peur d'être rejetées par leurs familles et par la société. Les normes et les règles qui régissent notre société sont ébranlées par l'existence des mères célibataires, une catégorie qui d'ailleurs a toujours existé mais dont la régulation s'est faite par des stratégies qui tentaient d'atténuer et de rendre invisible le phénomène à travers le mariage ou l'infanticide. Mais, il existe des femmes et des jeunes devenues enceintes et souvent rejetées par leur partenaire mais qui décident d'assumer la garde de l'enfant. Elles font preuve d'une conscience aiguë de leur responsabilité et d'un niveau de maturité élevé. En 2013, quelque 37 célibataires ont récupéré leurs enfants. Les mères qui abandonnent leurs enfants ont trois mois pour revenir sur leur décision si elles émettent le vœu de les récupérer dès le premier mois de l'abandon. Une fois le délai expiré, l'enfant sera systématiquement placé en milieu familial. Les autres sont pris en charge par des familles d'accueil dans le cadre de la Kafala qui a permis à des milliers d'enfants algériens privés d'affection familiale d'intégrer une famille. Toutefois, la démarche à suivre est aussi longue qu'éprouvante, surtout pour les émigrés.
Des centaines de requêtes de Kafala déposées depuis des mois, voire des années, sont toujours en attente aux services administratifs chargés des dossiers de l'immigration et aux services sociaux et judiciaires algériens. L'ensemble de la procédure peut prendre jusqu'à trois ans. Au regard de la loi, il faut rappeler que le droit musulman ne reconnaît pas l'adoption. Il l'interdit même. Il instaure la Kafala (recueil légal) qui consiste en la prise en charge totale d'un enfant de parents connus ou inconnus et de l'élever comme s'il était le propre enfant de l'adoptant, mais en maintenant le lien filial originel.

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