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Union européenne - Crise ukrainiène : la Grèce futur médiateur ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 01 - 2015

Première réunion du nouveau gouvernement grec à Bruxelles et premier désaccord : « Non au régime des sanctions contre la Russie », a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères. Et la Grèce n'est pas seule à le penser.
C'est, donc, par le chapitre des Affaires étrangères que le nouveau gouvernement de gauche grec annonce ses intentions, au sein de l'UE : repenser la stratégie de l'Europe dans le conflit ukrainien. Réagissant aux derniers développements, marqués par une recrudescence des combats dans l'est de l'Ukraine, les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont réunis, jeudi, en urgence, à Bruxelles, pour décider d'un alourdissement des sanctions économiques contre la Russie. Athènes, par la voix de son ministre, Nikos Kotzias, a opposé un refus ferme, à la stratégie de la confrontation inspirée par les USA et privilégiée par l'UE. « L'Union européenne doit promouvoir les accords de paix de Minsk par le dialogue avec la Russie et pas par les sanctions », a déclaré le ministre grec à l'issue de la réunion. Du coup, les diplomates se sont donnés un délai supplémentaire, jusqu'à la réunion formelle du 9 février prochain, pour tenter de trouver une attitude commune, face à la Russie.
Objectivement, ce sera très compliqué, d'autant plus qu'il n'y a pas que la Grèce qui souhaite une autre approche de la crise avec la Russie. L'Allemagne et surtout l'Autriche, la Tchéquie et la Slovaquie estiment que la politique des sanctions économiques et de l'isolement de la Russie, auront des conséquences négatives sur l'économie européenne et aggraveront, davantage, la situation en Ukraine. Les « meneurs » contre la Russie que sont la Grande-Bretagne, la France, la Pologne et les pays baltes n'arrivent plus à entraîner le reste de l'Union, dans l'escalade, face à Moscou. C'est un autre avantage tactique pour le nouveau gouvernement grec pour négocier son autre priorité : la levée des contraintes financières et économiques qui lui sont imposées par la Troïka (BCE, FMI et UE).
Le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras, va devoir rebattre les cartes de son pays au sein de l'UE en mixant les consensus de l'UE sur les questions internationales stratégiques avec d'éventuels changements de cap des politiques internes de l'Union, notamment la remise en cause du choix ultra-libéral des régimes d'austérité imposés par les marchés financiers. Du reste, il y a comme une étrange absurdité dans la marche des affaires internes de l'UE : le FMI, la Commission européenne, le Parlement européen et même la BCE reconnaissent que le choix, depuis 2008- 2009, de l'austérité financière et économique, n'a pas payé, a plongé l'Union dans un cycle de décroissance économique et surtout n'a pas alléger l'endettement public des Etats (à de rares exceptions) et pourtant les délibérations de l'Europe continuent à imposer rigueur et austérité. Le gouvernement grec affiche, en réalité, ce que plusieurs autres de ses homologues souhaitent. Sera-t-il le déclencheur de plus de souplesse budgétaire des Etats pour moins d'austérité ? Très possible, tant des pays comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie ou l'Irlande sont étranglés par l'endettement public et l'obsédante obligation du respect de la limite des 3% de déficit imposée par le Traité européen.
Jeudi, les ministres européens des AE se sont séparés sans l'habituel communiqué commun, annonçant un consensus et encore moins un accord sur l'attitude envers la Russie. Le chef du gouvernement grec n'est, donc, plus seul à vouloir une autre vision des relations avec Moscou pour, entre autres, le retour des conséquences sur les économies internes de l'Union. Comme quoi, la politique étrangère et la politique interne des pays sont consubstantielles et étroitement liées.
Attendu sur les questions budgétaires internes, le nouveau gouvernement grec fait son entrée au sein de l'Union, par le biais d'une partie géostratégique qui se joue aux arrières-frontières de l'Europe.
Le Sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement, prévu pour le 12 février prochain, à Bruxelles promet de bonnes surprises.


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