Le nombre d'accidents de la route dans la wilaya de Tlemcen, principalement sur les routes nationales n° 07, 22, 35, 98, 99 et l'autoroute Est-Ouest, a régressé d'environ 6 % en 2014 pour atteindre 597 accidents, selon les chiffres du groupement territorial de la gendarmerie nationale de Tlemcen, présentés récemment, lors d'un point de presse, organisé sur le bilan d'activités de l'année 2014. Les services de la gendarmerie ont enregistré 636 accidents de la route en 2013, et 847 en 2012, à mettre en parallèle avec un parc automobile qui augmente et dépasse désormais les 200 000 véhicules, contre 163 794 en 2012 et 185 068 en 2013. Pour rappel, la wilaya de Tlemcen dispose d'un réseau routier de 4 084 kilomètres de longueur dont 776 568 kilomètres de routes nationales, 1 188 632 kilomètres de chemins de wilaya et 2 134 119 kilomètres de voies communales. Pour ce qui concerne plus spécifiquement les 53 communes, la gendarmerie a relevé 469 accidents corporels, 39 accidents matériels, et 89 accidents mortels, ayant entrainé 123 tués et 1 033 blessés, ce qui représente, par rapport à 2013, une baisse d'accidents corporels (-8%), une augmentation de tués (+8.6%) et une baisse de blessés (-9.5%). Selon la gendarmerie, le dimanche (jour de début de semaine) et le mercredi (jour de fin de semaine), sont les journées de la semaine qui ont enregistré le plus grand nombre d'accidents notamment durant la nuit. Cela correspond notamment à des circulations moins urbaines, et donc plus dangereuses, au début et en fin de semaine. Quant aux heures où surviennent les accidents, on constate la présence d'un pic quotidien d'accidents important aux alentours de 18 heures à mettre en relation avec le pic des trafics cumule mais aussi à la présence du facteur 'fatigue'' correspondant à des déplacements domicile/travail. Selon le commandant du groupement de la gendarmerie de Tlemcen, lieutenant-colonel Boualeg Mohamed, les causes restent toujours les mêmes. Le facteur humain se place en tête du podium avec près de 555 accidents en 2014 (contre 584 accidents en 2013). Il est suivi par l'état du véhicule avec 29 accidents en 2014 (contre 35 accidents en 2013), puis l'état de la route et l'environnement avec 13 accidents en 2014 (contre 17 accidents en 2013). S'agissant des infractions au code de la route, les gendarmes ont relevé 10 944 délits et 5 538 infractions. Le déploiement des 'radars vitesse'' ont donné lieu au retrait immédiat de 37 677 permis en 2014 (contre 28 658 permis retirés en 2013) et ce, conformément à la loi 07/09. 213 véhicules ont été mis en fourrière grâce aux dispositifs de contrôle, mis en place au niveau des principaux axes routiers et intersections. La vitesse pratiquée est un facteur de risque particulier dans la mesure où il est toujours présent dans une collision comme facteur d'occurrence et facteur de gravité. En effet, indépendamment de la genèse de l'accident, la marge de réaction des conducteurs pour éviter le choc est déterminée par leurs vitesses. Pour l'année 2015, la gendarmerie de Tlemcen compte poursuivre ses efforts de lutte contre ces catastrophes sur les routes, selon le lieutenant-colonel Boualeg Mohamed. «Le nombre de morts sur nos routes restera toujours important et les résultats de 2014 en l'occurrence doivent être améliorés. Nous allons renforcer encore nos dispositifs de contrôle par l'accroissement des radars et des barrages, tout en privilégiant la communication et les campagnes d'information. Car il faut d'une part, une mobilisation locale de tout un chacun, et le contrôle et les sanctions d'autre part pour assurer une sécurité routière. Vu l'ampleur des catastrophes sur les routes, les barrages et les patrouilles sont d'une extrême utilité. Non seulement ils contribuent à obliger les automobilistes à se conformer au code de la route, mais aussi à agir en temps réel en cas de violence ou de crime. Ils sont en fait un élément rassurant et dissuasif en même temps. Par ailleurs, les améliorations régulières des infrastructures et des véhicules participent aussi aux progrès de la sécurité. Aussi, l'amélioration de la sécurité des véhicules passe par l'harmonisation des normes techniques'', explique-t-il. Ainsi, pour enrayer ce fléau meurtrier de la route, le commandement territorial de la gendarmerie nationale de Tlemcen mise sur la dissuasion du non-respect des limitations de vitesse, du délit de fuite, le renforcement de la sécurité des conducteurs, la création d'un cadre de sensibilisation à la sécurité routière dans l'éducation (CEM, Lycées), la multiplication des radars, le renforcement de la signalisation routière, qui doit être lisible et compréhensible par tous les usagers et la sécurisation des passages à niveau (par le biais des APC, DTP), le renforcement du contrôle technique des véhicules légers et lourds.