La grève de 2 journées à laquelle a appelé la Coordination des syndicats de l'Education ( SNAPEST, CLA, UNPEF, SNTE, SATEF, SNAPAP et SNAPEP) a connu un taux de suivi « satisfaisant », nous a indiqué le président du SNAPEST, Meziane Meriane. Sans donner de détail par wilaya, le taux est estimé à 73% à travers le territoire national. Pour sa part l'UNPEF, partie prenante du débrayage, a fait part dans un communiqué rendu public hier d'un « large suivi » qui a touché les 3 paliers de l'enseignement et qui a également touché tous les corps des travailleurs du secteur (inspecteurs, directeurs, censeurs, service économat, adjoints de l'éducation, corps commun, agents de sécurité ). La liste du taux de suivi par wilaya mentionne une légère différence entre wilayas. Il varie entre 50 % et 80%, selon ce syndicat. Quelques wilayas ont enregistré des taux très faibles, à l'instar de M'sila 20%, Batna 40 %, Bouira 40 %, Tissemssilt et Illizi 45%, une autre vingtaine de wilayas ont enregistré entre 60 % et 80 % (dont Oran avec 62%, Constantine 60%, et Tlemcen 78%). La wilaya de Khenchela est placée en haut du podium avec 80% de suivi. Dans le reste des wilayas, le taux enregistré se situait entre 50 et 60 %. Un appel a été réitéré pour la poursuite de la grève aujourd'hui. Le communiqué des syndicats invite les enseignants à la poursuite de la grève et d'être vigilants. Dès la semaine prochaine, les syndicats cités, décideront des dates de réunion de leurs conseils nationaux pour évaluation de la grève et pour décider de la suite. Le CNAPEST, qui ne figure pas parmi les grévistes d'aujourd'hui, entend entamer un débrayage le 16 avril prochain. Il ne pouvait adhérer à ce débrayage en raison de la différence du contenu de leurs plate-formes de revendications. Ce syndicat opte pour un débrayage d'une journée « reconductible ». Hier, le Conseil des lycée d'Alger à tenu dans une action parallèle à la grève, un sit-in devant la direction des ressources humaines de l'Education nationale à Ruisseau à Alger qui a vu le regroupement des enseignants contractuels qui revendiquait leur « permanisation ». Une délégation représentants les enseignant a été reçue durant l'après-midi par les responsables, affirme le SG du CIA, Achour Idir. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, citée par l'APS, a affirmé hier son « engagement» à trouver des solutions aux questions qui préoccupent les fonctionnaires tout en admettant que leur règlement « exige un certain temps ». « Je réaffirme mon engagement pour trouver les solutions aux questions qui continuent de préoccuper mes fonctionnaires », a-t-elle déclaré. La ministre a insisté, à ce propos, sur le fait que le règlement de certaines préoccupations « exige un certain temps ». « Accordez-nous ce temps et ayez confiance en nous. La stabilité du secteur et la réussite de nos enfants sont notre priorité absolue », a souligné Mme Benghabrit à l'attention des syndicats grévistes. Elle a également lancé un appel à l'ensemble des fonctionnaires pour « faire preuve de patience et privilégier le dialogue, seul moyen de résoudre les problèmes ». Mme Benghabrit a tenu à rendre hommage, par la même occasion, aux syndicats n'ayant pas pris part à la grève « quand bien même ils partagent les mêmes conditions, et parfois les mêmes difficultés, que leurs collègues ». « Ceux-ci ont mis l'intérêt de l'enfant au- dessus de tout », s'est-elle réjouie. La ministre a, en outre, salué les enseignants et tous les autres fonctionnaires qui ont « fait preuve de responsabilité et d'engagement pour être au service de nos enfants en accomplissant la noble mission d'éducation ».