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Crise ukrainienne - Sommet de Minsk : la possible paix
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 02 - 2015

Alors que les USA optaient, via l'Otan, pour une solution militaire en Ukraine, l'Europe et la Russie ont ouvert, par la voie diplomatique et politique, un chemin vers de vrais espoirs de paix.
Une semaine de contacts diplomatiques entre l'Europe, la Russie et l'Ukraine et un sommet marathon à Minsk (Biélorussie), dans la nuit de mercredi à jeudi, ont abouti sur un accord pour l'engagement d'un processus de paix en Ukraine. Jeudi matin, Vladimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande et Petro Porochenko ont annoncé, tour à tour, leurs engagements pour imposer un arrêt des combats dans l'est de l'Ukraine et la mise en place d'une stratégie pour un règlement « global » de la crise politique dans le pays. Cessez-le-feu dès ce dimanche 00h00, retrait des armes lourdes dans les deux jours qui suivent, libération des prisonniers de guerre à compter du 19 février et discussions entre les belligérants ukrainiens pour une révision de la Constitution qui garantira l'intégrité territoriale de l'Ukraine et organisera les rapports institutionnels entre Kiev et les régions de l'Est (décentralisation administrative et déconcentration politique notamment, droits culturels et linguistiques des régions de l'Est, etc.) En fait, un retour et une confirmation des premiers accords de Minsk de septembre 2014. Le choix d'une solution politique globale entre l'Europe et la Russie et la mise en pratique immédiate de ce processus de paix s'est imposé dans l'urgence face aux velléités guerrières que prônaient les USA ces dernières semaines. Le Congrès américain a voté la semaine dernière une aide de plus d'un milliard de dollars pour armer Kiev, alors que les « faucons » républicains souhaitaient une enveloppe de 3 milliards de dollars pour couvrir les besoins du gouvernement de Kiev jusqu'en 2017 ! Dans le même temps, l'Otan, sous les ordres de Washington, mettait en place un plan pour l'envoi de 5.000 militaires sur les frontières ouest de l'Ukraine et l'installation de six centres de commandement aux frontières entre l'Europe et la Russie. Dans ce sens, le nouvel accord de Minsk de ce jeudi est une « victoire » sur la guerre et la solution par les armes que défendent les USA. Signalons que le président américain, Barack Obama, a usé de ses attributions constitutionnelles pour tenter de freiner les velléités du Congrès américain dominé par les républicains et les « faucons » partisans du règlement du conflit ukrainien par la force des armes. Du côté européen, le consensus pour le choix du dialogue et la voie diplomatique pour une solution durable en Ukraine n'étaient pas acquis. Des pays comme la Pologne et les pays baltes sont ouvertement alignés sur l'option américaine et celle de l'Otan, c'est-à-dire la guerre à la Russie, alors qu'une majorité des pays de l'UE, menés par l'Allemagne, puis la France, ont compris la nécessité d'un processus politique de concert avec Moscou pour ramener la paix en Ukraine. L'absence des Américains à Minsk autant que celle de la Commissaire des affaires étrangères européenne et présidente du Service européen d'action extérieure (SEAE) révèle la ligne de fracture en Europe et entre l'Europe et les USA sur la question ukrainienne. Pour l'heure, l'Accord « 2 » conclu à Minsk permet aux belligérants de sortir « par le haut » de cette guerre. L'Ukraine a la garantie de son intégrité territoriale et les régions de l'Est ont la promesse de plus de liberté de gestion de leurs affaires et la promotion de leur langue, le russe, et leur particularisme identitaire. Entendu que les principales richesses minières sont situées dans les régions de l'Est, Kiev et l'Ukraine n'en seront que gagnants en allant vers un consensus politique et une paix durable. Par ailleurs, les relations entre Moscou et l'Union européenne ont été revues. Les sanctions économiques imposées à Moscou depuis le début de la crise vont être atténuées au fur et à mesure de l'application du plan de paix de Minsk, avec leur levée définitive dans les prochains mois. Il restera, évidemment, d'autres problématiques à régler sur le moyen et long termes, telles celles relatives aux dizaines de milliers de civils déplacés à l'intérieur de l'Ukraine, les réfugiés partis en Russie, la sécurité des frontières ukrainiennes, la reconstruction des zones dévastées par la guerre dans le Donbass et l'est de l'Ukraine, etc. L'aide de l'Europe à la reconstruction n'exclut pas une aide russe. L'occasion peut-être de repenser un partenariat entre Russes et Européens au travers d'une renaissance économique et industrielle de l'Ukraine. « L'Europe, de l'Atlantique à l'Oural », expression attribuée au général de Gaulle et chef d'Etat français, aura alors retrouvé tout son sens. N'en déplaise aux Américains et l'Otan.

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