Le bras de fer, qui oppose depuis plusieurs mois le syndicat SNAPAP de l'hôpital psychiatrique «Mahmoud Belamri» de Djebel Ouahch à la direction de l'établissement, autour de la satisfaction d'une plate-forme de revendications de droits «non satisfaits», a abouti, hier, au dépôt, part la section syndicale, d'un préavis de grève de trois jours, les 2, 3 et 4 mars prochain. Ce débrayage a pour objectif, disent des membres du syndicat, de débloquer la situation socioprofessionnelle au sein de l'établissement, caractérisée par le dialogue de sourds qui s'est installé entre les deux partenaires sociaux, les uns réclamant la satisfaction complète de leurs droits, la direction répondant à chaque fois que ceux-ci ont été tous réglés. Pour rappel, l'entrée en grève a été votée à une écrasante majorité par les travailleurs, réunis en assemblée générale, le 3 février dernier, par 99 % de voix favorables. Et la position des travailleurs, affirment leurs délégués syndicaux, a été dictée par l'attitude de la direction et elle intervient après une longue attente et de nombreuses démarches entreprises auprès du directeur «pour demander, disent-ils, le règlement des salaires et des primes qui restent impayés depuis plusieurs années, ainsi que l'ouverture du dialogue avec les représentants légitimes des travailleurs». Les syndicalistes ont recensé 17 points non réglés et le directeur de l'EHS, M. Mechnoui, que nous avons interrogé à plusieurs reprises, affirme que «tout a été apuré et les états se trouvent actuellement chez le contrôleur financier pour visa». Joint hier au téléphone, M. Bahli Taoufik, secrétaire général de la section syndicale SNAPAP, nous a déclaré que «la grève de 3 jours n'est qu'un premier pas pour faire aboutir nos droits. Car, a-t-il ajouté, elle pourra être reconduite pour une durée plus longue et il n'est pas du tout exclu qu'elle devienne ouverte jusqu'à satisfaction de nos droits». Et d'annoncer que «le préavis de grève a été déposé aujourd'hui même, 18 février, à l'inspection du travail, à la wilaya, à la direction de la santé et de la population et, bien sûr, à la direction de l'établissement».