Le marché informel est devenu un créneau qui échappe entièrement au contrôle des pouvoirs publics. Un secteur qui représente, selon certains experts, entre 50 et 60% de l'économie nationale. En dépit des actions entreprises par les autorités publiques pour son éradication, le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur. Même les marchés de gros de fruits et légumes souffrent d'une absence « totale » d'organisation et sont dominés par le commerce informel, d'où la «grande anarchie» qui y règne, a affirmé récemment un membre de l'association des mandataires. Selon lui, trois marchés de gros informels ont été recensés à Oran. Implantés dans à Chteibo, Hassi Bounif et Aïn El-Turck, ces espaces anarchique continuent d'approvisionner les marchés de détails et causent des préjudices importants à l'économie et aux mandataires du marché de gros d'El-Kerma, surtout que le nombre des commerçants illégaux qui activent dans ces marchés est important. S'étalant sur 18ha, le marché d'El-Kerma a été ouvert en 2013. Notons aussi que près de 64% des marchés informels ont été éradiqués jusqu'à fin 2014, et ce depuis le lancement de l'opération d'assainissement en août 2012. Aussi, depuis 2009, les communes d'Oran ont bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés parisiens et ce sont des sommes faramineuses qui ont été dépensées pour ces marchés couverts, désertés finalement par des commerçants qui ont préféré plutôt le commerce informel devenu de plus en plus florissant. Selon les dernières statistiques, 60% des box des marchés parisiens ne sont pas exploités à Oran. Selon la commission des activités économiques de la commune d'Oran pas moins de 1.040 commerçants activant sur la voie publique, notamment à Medina Djedida, Eckmühl, Sidi El Houari, entre autres, recensés en 2014, ont refusé de libérer la voie et rejoindre les box des marchés couverts. Dans le cadre d'un programme, ayant pour objectif la lutte contre le commerce informel, la wilaya à bénéficié de 23 marchés de proximité à travers différentes dans le cadre du programme communal du développement. Toutefois, tous semble dire que ces structures, réalisées dans le but d'assainir le commerce, n'ont pas attiré les commerçants qui continuent à exercer dans l'informel. Certains avancent que ces marchés ne sont pas dotés de toutes les commodités, alors que la réalité est tout autre. Le marché informel a détruit toute activité commerciale à l'intérieur de ces marchés couverts. Devant cet état de fait les responsables locaux de plusieurs communes ont décidé de radier les noms des commerçants qui n'ont pas occupé leur box dans les marchés couverts afin de les attribuer à d'autres commerçants.