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El-Qaria (Bousfer) : Une population aux abois face à la recrudescence de la violence
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 03 - 2015

La situation dans le village Filaoucène, communément appelé El-Qaria, sur le territoire de la commune de Bousfer, ne cesse de s'embourber au fil des jours dans la déliquescence, et ce au détriment de toute une population aux abois.
La violence urbaine qui caractérise l'essentiel de l'ambiance dans ce village a poussé un nombre indéterminé de familles à brader leur maison pour fuir ce climat délétère. Ce triste constat s'identifie à travers les nombreux écriteaux «A vendre» accrochés en évidence sur les façades. Les violents affrontements sanglants entre des jeunes et moins jeunes délinquants, armés jusqu'aux dents, qui auraient fait pâlir de jalousie les gladiateurs des arènes de la Rome antique, sont devenus à la longue un non-évènement à El-Qaria. Les témoignages unanimes des habitants, très inquiets de cette montée de la violence, révèlent que le contrôle de certains points de vente de drogue serait notamment à l'origine de ces guerres des clans à répétition. Nos interlocuteurs affirment également que la situation se dégrade de jour en jour dans leur lieu de résidence et prend des proportions démesurées au fur et à mesure que grossit le bidonville du lieu dit Oued Namousse, en référence à la rivière longeant cette zone.
Le ras le bol des 8.500 âmes de ce village qui s'étend sur environ 40 hectares et qui a été inauguré en 1977 dans le cadre d'une formule de résorption de l'habitat précaire promulguée à l'époque de la révolution agraire, se manifeste à chaque fois après une énième bataille rangée. Dans les cafés et autres endroits publics où les discussions gravitent principalement autour de ce sujet, la peur se lit clairement sur les visages des pères de famille. «De nombreuses familles ont fui les lieux pour s'installer ailleurs alors que d'autres s'apprêtent à les imiter et je figure parmi ces derniers. Nous vivons dans la terreur. Ma fille a été agressée l'année dernière, le premier jour du baccalauréat, en se rendant tôt le matin au centre d'examens d'Aïn El-Turck. Ce malheureux état de fait est devenu courant dans notre village où la badauderie est déconseillée à la tombée du soir», a déploré un sexagénaire demeurant en ces lieux depuis près d'une dizaine d'années avant de renchérir «la mauvaise réputation de notre village a fait que nous autres habitants, qui souhaitons fuir ce climat malsain, trouvons difficilement acheteur pour nos maisons et quand c'est le cas nous la cédons à un prix dérisoire». Un autre responsable de famille a fait remarquer «qu'il existe un cantonnement de la garde communale dans notre village où il était prévu en principe l'installation d'une brigade de Gendarmerie nationale. Malheureusement, il semblerait que ce projet a été renvoyé aux calendes grecques au détriment de toute une population aux abois. Par le biais des représentants de nos comités de quartier, nous avons adressé aux autorités concernées un nombre indéterminé de requêtes qui n'ont jamais été prises en considération». Toujours est-il que, selon les habitants qui se sont exprimé au Quotidien d'Oran à propos du comportement de ces bandes de délinquants, une expédition punitive menée par l'une ou l'autre partie en conflit est toujours à craindre dans les heures qui suivent une bataille pour venger les blessés. Cette inconcevable équation illustre parfaitement la recrudescence de la violence dont est confrontée au quotidien la population de ce village qui, comble de l'ironie, était réputé être au départ à vocation agropastorale.
En effet, actuellement, les rares agriculteurs des exploitations agricoles collectives, EAC, envisagent d'abandonner ce qui reste de leurs lopins de terre en raison de l'obstruction du lit de Oued Namousse par des déblais provenant de constructions illicites qui poussent comme des champignons. L'eau de cette rivière était utilisée pour l'irrigation des cultures maraîchères qui ceinturaient jadis ce village constitué lors de sa réalisation de 150 habitations. «Nous avons un dispensaire, mais il est malheureusement dépourvu de presque tout le nécessaire. Il n'y a qu'à lire les graffitis sur le mur d'enceinte pour comprendre notre situation», a commenté avec une pointe de dépit un habitant de ce village marginalisé.


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