Nombre d'habitants de la commune de Bousfer s'inquiètent de la recrudescence de la violence urbaine dans leur village. Des batailles rangées avec armes blanches y sont observées depuis quelques temps augmentant ainsi le sentiment d'insécurité des habitants. Pas plus tard que mardi dernier en début de soirée, une énième bataille rangée a opposé deux bandes rivales, juste après la rupture du jeûne, en plein cœur de la ville. Les belligérants, près d'une trentaine, des repris de justice pour la plupart, armés jusqu'aux dents, se sont affrontés durant un peu plus d'une heure et demi (de 21 heures à plus de 22 heures 30) dans une venelle située en face de la mairie. Des armes blanches de différentes dimensions et des pierres ont été utilisées lors de cette bataille qui a fait rappeler les combats des gladiateurs dans les arènes de la Rome antique. Une véritable panique s'est emparée des habitants de cette zone, notamment les fidèles qui s'apprêtaient à se rendre à la mosquée pour la prière des « taraouih ». Des blessés, évacués par leurs acolytes, sont à déplorer parmi les deux parties adverses et trois personnes ont été interpellées par les gendarmes qui se sont déplacés sur les lieux après avoir été sollicités par le maire. Selon les témoignages recueillis sur les lieux des affrontements, le contrôle des points de vente de stupéfiants, un phénomène vivement dénoncé par les habitants demeurant dans les alentours immédiats, est à l'origine de cette violence urbaine. Nos interlocuteurs ont fait remarquer que les membres de ces bandes rivales imposent leur propre loi dans cette commune et n'hésitent pas s'en prendre à quiconque ose les contrarier. Nos interlocuteurs revendiquent également, en urgence, une opération d'assainissement pour le bien-être de la population de cette municipalité côtière. Il y a lieu de rappeler que d'autres affrontements similaires ont eu pour cadre le village Filaoucène, communément appelé El Qaria, sur le territoire de cette même commune, quelques jours avant l'entame de ramadan. Il a fallu l'intervention de la gendarmerie pour rendre le calme dans ce village qui s'étend sur près de 40 hectares et abrite près de 8.000 âmes. Les mêmes raisons ont poussé les deux bandes rivales à l'affrontement armé au grand dam de la population de ce village, ceinturé par un immense bidonville, source d'une multitude de maux, qui ne cesse de s'étendre et a poussé nombre d'habitants à quitter ces lieux où prévaut un climat délétère.