L'affaire Khalifa Bank sera rejugée, en appel, lors de la présente session criminelle du tribunal criminel près la Cour de Blida, huit années après le premier procès, tenu en mars 2007, au niveau de la même instance judiciaire. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, l'a indiqué, jeudi à Alger, cité par l'APS. «L'enquête sur l'affaire Khalifa se poursuit, conformément, aux procédures judiciaires», a-t-il déclaré, ajoutant que le dossier est inscrit au rôle de la présente session criminelle, sans donner de date précise. Répondant à la question orale d'un député au Conseil de la Nation, le ministre a déclaré que «l'enquête sur l'affaire Khalifa se poursuit, conformément, aux procédures judiciaires et dans le cadre de la coopération internationale». Tayeb Louh a précisé que l'Algérie «travaille avec des pays connus pour leur système juridique». Il a ajouté que le parquet chargé de l'affaire était seul habilité à fixer la date de l'ouverture du dossier, invitant la presse à prendre contact avec celui-ci, pour en être informée. Les mis en cause dans l'affaire Khalifa sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels. La justice avait ouvert une enquête sur cette affaire, en 2007, après que la Banque d'Algérie eut constaté un trou de 3,2 milliards de DA dans la caisse principale de la Banque El Khalifa'. Des peines de 20 ans de prison avaient été prononcées, lors du premier procès, tenu en mars 2007. Une cinquantaine de personnes avaient été relaxées, et 10 autres accusés condamnés, par contumace, parmi les 94 prévenus. Le principal accusé, dans cette affaire, Abdelmoumène Rafik Khalifa, est incarcéré à la Maison d'Arrêt d'El-Harrach depuis son extradition, le 24 décembre 2013, de Grande-Bretagne. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux Tayeb Louh a, également affirmé, lors d'une séance de questions orales au Sénat, que la réforme de la Justice a permis de «réduire les erreurs matérielles qui entachent les jugements et décisions de justice». «La réforme du secteur de la Justice a permis de réduire les erreurs matérielles qui entachent, parfois, les jugements et autres décisions, émanant de ce corps», a-t-il indiqué, en réponse à une question orale d'un membre du Conseil de la Nation, ajoutant que «la correction d'une faute matérielle ne signifiait pas que la juridiction, habilitée en la matière, intervenait en vue d'une modification du jugement ou décision entachés». Le législateur «n'a pas arrêté de délais» pour la rectification des erreurs matérielles, a, encore, fait savoir le ministre, précisant que pour les décisions administratives «un délai de deux mois, à compter de la date du jugement, est accordé pour apporter cette correction, en raison de l'urgence, qu'il y a, à les appliquer à la différence de la justice ordinaire». Pour ce qui est des erreurs matérielles sur les décisions civiles, l'échéance est de 20 jours, selon Tayeb Louh, pour qui, les erreurs matérielles surviennent, dans tous les pays du monde. «Quelles soient du fait des justiciables ou des préposés du système judiciaire, ces erreurs sont, sans grande importance» a, encore, considéré le ministre. Il a rappelé les mesures ayant accompagné la réforme de la Justice, citant l'introduction des technologies de l'information et de la communication, l'informatisation du système judiciaire et la signature et certification électronique. A à une question de la presse sur la consultation juridique, initiée par l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) à l'effet d'un pourvoi contre la légalité de la séance, le ministre de la Justice a estimé que «cette démarche s'inscrivait dans le cadre de la liberté d'expression ; chacun est en droit d'entreprendre les démarches qu'il juge opportunes, dans le respect de la Constitution, le gouvernement, également», a-t-il dit. Quant à la commission chargée de la révision et de l'amendement du Code de la famille dans le volet relatif au divorce, Tayeb Louh a fait savoir que cette instance sera mise en place et qu'elle agira dans le cadre des orientations du président de la République. Selon le garde des Sceaux, le président de la République a ordonné au gouvernement «de charger un comité ad hoc de la révision et du réaménagement des articles dudit code, relatifs au divorce, qui prêtent à interprétation, en vue d'y introduire les clarifications et précisions nécessaires, afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints et des enfants, ainsi que la préservation de la stabilité de la famille algérienne, garante de l'immunité pérenne de notre société contre les déséquilibres et les fléaux».