Partis probablement des rivages d'Oran, dans la nuit de jeudi dernier, 13 harraga ont été secourus, ce dimanche, par la marine espagnole. L'un des immigrants clandestins avait contacté vendredi le 112, correspondant au service d'urgence à Murcie, pour lancer un SOS et déclarer qu'ils s'étaient perdus en mer entre Murcie et Almeria. Le 112 a aussitôt avisé la Guardia civile qui, à son tour, a alerté les gardes-côtes. Une opération de recherche a été lancée immédiatement pour tenter de localiser le bateau, dans un premier temps, dans les eaux de Murcie avant de s'étendre à Alicante. Les recherches ont impliqué des hélicoptères qui ont patrouillé le week-end ainsi que des navires entre les rivages de Cabo de Gata et Cabo de Palos, sur la côte de Carthagène. Après plusieurs jours de recherches, le bateau a été situé à dix miles de San Juan de los Terreros, dans la municipalité de Almería, grâce au radar de surveillance externe intégré. Un seul des clandestins algériens a dû être hospitalisé pour hypothermie, tandis que les autres ont été transférés au centre de rétention pour étrangers de Sangonera à Murcie. Rappelons que lors de la première semaine de janvier dernier, cinq harraga ont péri, noyés, après le naufrage de leur embarcation, un zodiac selon toute vraisemblance, dans les eaux internationales, à quelque 80 miles des côtes algériennes. Deux embarcations, à leurs bords, 11 et 10 clandestins, avaient pris la mer en direction de l'Espagne à partir des rivages mostaganémois. Le bateau transportant les 11 harraga a coulé, pour des raisons qui sont encore inconnues, noyant avec lui cinq de ses occupants les seuls à ne pas avoir de gilets de sauvetage. Les six autres naufragés, équipés, eux, en gilets de sauvetage, ont été secourus par l'autre embarcation qui les a repêchés, les sauvant d'une mort certaine par hypothermie. Les corps des cinq harraga algériens n'ont pas encore été retrouvés pour le moment. La côte ibérique reste une destination très prisée par les Algériens, au même titre que les rivages transalpins, puisqu'ils représentent une porte d'accès au reste de l'Europe.