De plus en plus de personnes se rendant en Algérie décident d'embrasser l'islam. Durant l'année écoulée, 17 étrangers se sont convertis à l'Islam dans la wilaya d'Oran. La majorité est de nationalités française, espagnole, portugaise et chinoise. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité, puisque nombreux sont les étrangers qui ce convertissent à l'islam dans des mosquées, mais sans se faire délivrer une attestation de conversion auprès de la direction des Affaires religieuses (exigée pour les contrats de mariage). Ce qui indique que le nombre est beaucoup plus important. Oran est la seconde ville en nombre de convertis. L'ouverture du pays à l'investissement étranger a été un facteur important qui a permis à des Occidentaux et à des Asiatiques, notamment les Chinois, de se familiariser, pour certains, avec la religion musulmane. Dans un pays à forte majorité musulmane, la minorité d'étrangers vivant sur le territoire découvre l'islam, et beaucoup d'entre eux se convertissent. Le nombre des conversions est passé de 6 en 2006 à 18 en 2008, pour atteindre 110 en 2013. Mais ce chiffre a diminué en 2014, car la main-d'œuvre étrangère a reculé de plus de 40%, ces deux dernières années. Dès la fin de l'année 2012, l'exode de la main-d'œuvre étrangère a commencé à diminuer. Cette situation s'explique, en premier lieu, par la livraison de plusieurs grands chantiers comme le GNL3, la station de dessalement d'El Mactaâ et l'usine de l'ammoniac, les nouvelles mesures régissant ce genre de recrutement et le durcissement du contrôle. Le nombre des employés étrangers recensés par la direction de l'Emploi en 2014 n'a pas dépassé les 5 200 personnes, contre 8 000 en 2013, et près de 11 500 en 2012. Les français sont cependant en tête des conversions, devant les chinois. La langue et la proximité avec les algériens, de par leur histoire commune, leur faciliterait peut-être les échanges avec les musulmans de leur entourage. Les conversions touchent des milieux socio-professionnels plutôt élevés : chercheurs, universitaires, ingénieurs, cadres, etc. Le cadre du travail contribue grandement à ce que des étrangers côtoient l'islam et ses adeptes, mais quelques conversions ont été entreprises suite à un voyage touristique dans le pays. Concernant les lieux de résidence de ces ressortissants, désormais musulmans, certains ont préféré rester en Algérie et d'autres dans leurs pays. Ces conversions, régulièrement prononcées dans les mosquées du pays, font la fierté de l'Algérie. Toutefois, la fierté de voir se convertir de plus en plus d'étrangers vers l'islam cède la place à l'inquiétude. Les services concernés craignent que ces conversions ne soient motivées que par l'opportunisme des convertis. D'autant plus que, dans la plupart des cas, ces nouveaux musulmans couronnent leur conversion par le mariage avec une Algérienne. De fait, la loi exige à tout prétendant au mariage d'une algérienne de présenter un certificat prouvant qu'il est musulman. Concernant la procédure à suivre, la conversion se fait dans une mosquée devant un imam et deux témoins pour la prononciation des deux « chahadas », premier acte d'adhésion à l'Islam. A ce titre, il doit remplir un questionnaire ayant trait à la lecture du Coran et les raisons l'ayant conduit à embrasser la religion et sur ses connaissances religieuses et sa situation dans le pays : résident ou touriste. Il doit, après cela, cosigner un PV. Le converti sera signalé aux services de sécurité et au ministère des Affaires religieuses. L'intéressé doit se rapprocher de la direction des affaires religieuses où il dépose son dossier. Le concerné sera soumis à une enquête administrative et sécuritaire. Il s'agit de mesures rigoureuses, car malheureusement, il y a des convertis opportunistes qui utilisent l'Islam comme couverture à des actions illicites.