Une coordination pour la défense des droits des prisonniers algériens en Irak a été créée hier par des militants des droits de l'homme, des avocats, des journalistes, des syndicalistes ainsi que les familles des prisonniers. Dénommée «Coordination pour le soutien aux prisonniers algériens», cette association est ouverte à toute la société civile et toute personne qui désire militer pour la libération des prisonniers algériens, à condition de ne pas utiliser cette «adhésion» à des fins politiques, indique un communiqué parvenu à notre rédaction, annonçant la naissance de cette coordination. Cette dernière, présidée par M. Rif Rabah, qui n'est autre qu'un membre de la famille d'un des Algériens incarcérés en Irak, qui plaide la cause de ces prisonniers, compte par ailleurs organiser plusieurs actions pour sensibiliser l'opinion nationale et internationale sur nos concitoyens qui croupissent dans les prisons irakiennes sans jugement. «La coordination compte mener des actions de protestation avec les différentes organisations nationales et internationales pour faire entendre la voix des prisonniers algériens en Irak», conclut le communiqué qui appelle, ceux qui sont intéressés par la démarche, à prendre attache avec le coordinateur de cette association, le militant des droits de l'homme (LADDH), Houari Kaddour. Il est utile de rappeler que trois prisonniers algériens ont été exécutés le 7 avril dernier dans une prison de Nassiryah au sud de l'Irak. Selon la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH), il y aurait 12 Algériens qui seraient actuellement emprisonnés en Irak. «Plusieurs organisations internationales, dont Human Rights Watch, suivent de près ce génocide dont sont victimes les prisonniers sunnites et appelle à la désignation d'une commission d'enquête internationale (ou un organisme de ce type) qui sera chargée d'examiner les allégations de violations graves du droit international relatif aux droits humains, commises par toutes les parties en conflit, à savoir les forces gouvernementales et milices progouvernementales, d'une part, et l'organisation terroriste de l'Etat islamique (EI), d'autre part», a tenu à dénoncer la LADDH dans un communiqué, au lendemain de l'exécution des trois Algériens. «L'objectif de cette enquête internationale est d'établir les faits et identifier les responsables des violations graves en vue de les traduire en justice », conclut la même source.