Une troisième mise en demeure a été notifiée la semaine dernière et adressée par les services de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d'Oran à une vingtaine de bénéficiaires de logements promotionnels attribués dans les années 97-98 à Aïn El-Beïda, Sidi Lahouari, Chteïbo et Aïn El-Turck. Les bénéficiaires de ces logements, de type F3 et F5, refusent jusqu'à présent d'honorer leurs engagements et de s'acquitter par conséquent du reste du montant de ces appartements, ont noté des sources autorisées à l'office. Cette mise en demeure est la dernière avant de recourir à la justice. Les futurs propriétaires se sont acquittés seulement de 32 millions de centimes comme premier apport sans verser le reste du coût du logement, indique-t-on. Le prix de l'appartement F3 est fixé, selon nos sources, à 143 millions de centimes alors que celui d'un F5 est à 174 millions de centimes. En appelant ainsi les concernés à régulariser leur situation, l'office rappelle que toutes les procédures réglementaires seront appliquées pour la récupération de cet argent. Avec cette dernière mise en demeure adressée la semaine passée, l'office espère ficeler le dossier faute de quoi, le recours à la justice sera l'ultime étape pour le recouvrement de ses dus. Cette décision reste applicable pour d'autres formules de logement, notamment le LSP, le LPA et le promotionnel. L'office a délégué des huissiers de justice pour accomplir cette mission et d'inciter les contrevenants à payer le reste du montant du logement. L'office estime le montant global du recouvrement à 13 milliards de centimes. Un argent que les représentants comptent récupérer dans les prochains jours. Par ailleurs et dans le cadre du recouvrement de ses créances, l'office a décidé d'adresser une dernière mise en demeure aux mauvais payeurs avant de recourir à la justice. Les créances de l'OPGI représentant le montant des loyers impayés s'élèvent à 76 milliards de centimes. Les différentes mises en demeure adressées aux locataires récalcitrants n'ont pas donné les résultats souhaités. Tout d'abord, l'office a opté pour le règlement à l'amiable, une formule qui n'a pas eu non plus l'adhésion de tous les partenaires. Cette dernière mise en demeure sera donc un avertissement, faute de quoi, les dossiers des récalcitrants seront transmis au tribunal. La justice doit donc aider l'OPGI au recouvrement de ses créances par la loi. Par ailleurs, l'office offre la possibilité à certains acquéreurs de logements avant janvier 2004 d'être propriétaires. Seuls les bénéficiaires de logements avant 2004 sont concernés par les dispositions de cette loi. L'OPGI a ainsi mobilisé tous ses effectifs à travers ses 14 agences pour mener à terme cette opération de cession des biens immobiliers de l'Etat et des OPGI. Le ministre de l'Habitat avait indiqué que dans un souci d'«équité», le prix référentiel du m2 a été fixé à 12.000 dinars. Les locataires désireux d'acquérir leur logement dans le cadre de cette opération bénéficieront d'une réduction de 10% dans le cas du paiement au comptant, de 7% dans le cas de l'acquisition en trois ans et de 5% si la période de versement de la somme requise varie entre 3 et 7 ans, a noté également le ministre. Les locataires doivent, à cet effet, se rapprocher des services de la daïra pour récupérer les formulaires et, par la suite, la mise à jour de leurs loyers au niveau des agences ou des unités.