La majeure partie des salles de cinéma de la ville d'Oran sont dans un état lamentable, tombent en ruine et croupissent sous des tas d'ordures. C'est le cas de la salle Regina à Bel Air. Au grand bonheur des Oranais, cette salle sera transformée en un centre culturel. Un avis d'appel d'offres a été lancé par la commune pour le choix de l'entreprise qui prendra en charge les travaux de réalisation. L'assiette qui abrite cette salle fermée depuis des années a failli être détournée il y a quelques mois par un particulier. Suite à intervention du wali, l'affaire a été déjouée. Le premier responsable de la wilaya qui a ordonné l'arrêt du projet et l'édification d'un centre culturel doté d'une salle multimédias à la place du cinéma et d'un lieu de détente au lieu et place de l'espace détourné à la grande joie des riverains et des Oranais dans leur ensemble. Par ailleurs, une nouvelle opération de réhabilitation devait toucher une dizaine de salles de cinémas. L'opération sera chapeautée par la direction de la culture en collaboration avec la commune d'Oran. Dans un premier temps une enveloppe de 84 millions de dinars pour la rénovation de la salle El Feth (ex-Pigalle). L'opération va toucher toute la structure, les sièges, les équipements de projection entre autres. En attendant qu'elle retrouve sa vocation culturelle, cette salle, dont l'état est très dégradé, ne sert plus qu'aux réunions politiques, à l'occasion des campagnes électorales. Certes, certaines salles ont bénéficié d'opérations de réhabilitation, à l'image d'Es-Saâda et le Maghreb. Hélas, ces salles flambant neuves ne sont aujourd'hui opérationnelles qu'au gré des festivals ou d'événements périodiques. Pour le restant de l'année, elles demeurent fermées. Dans les années 70 et 80, les salles de cinéma étaient la fierté de toute une ville, de toute une jeunesse. Chaque semaine, il y avait du nouveau. Toujours un film à succès au programme. En 1962, on dénombrait pas moins de 52 salles de cinéma à Oran, aujourd'hui, leur nombre ne dépasse pas les doigts d'une seule main. La majeure partie des salles de cinéma de la ville d'Oran croupit sous des tas d'ordures. Le Rex, à l'avenue de Tlemcen, est à jamais irrécupérable. La salle Marhaba (ex-Escurial) fait pitié à voir tant son hall est jonchée d'ordures. A la rue Mostaganem, la salle de cinéma le Tivoli a été rasée en 2011, avant de se transformer en antenne administrative. En plein centre-ville, la salle Georges V, tombe en ruine. Une grande partie de ces salles qui ont été cédées en concession par l'APC d'Oran, ont été carrément détournées de leur vocations initiales. Cependant, il y a lieu de saluer l'initiative des responsables de la salle Murdjadjou qui ont réussi a réhabiliter l'une des plus belles salles d'Oran. Un exemple à suivre en ces temps de vaches maigres où le cinéma n'est présent que l'espace d'un festival.