Au moins 175 marchés de proximité seront mis en place dans 22 wilayas durant le prochain mois de ramadhan, a annoncé hier dimanche à la radio nationale M. Aït Abderrahmane Abdelaziz, directeur de la Régulation au ministère du Commerce. «On prépare ce mois de ramadhan depuis le mois de janvier dernier, avec la mise en place d'une commission», a-t-il souligné. Le ministère du Commerce, en collaboration avec l'UGTA et des associations, compte organiser 175 marchés de proximité dans 22 wilayas, avec des prix des produits agricoles abordables, a-t-il dit, avant de préciser que «22 wilayas ont répondu à cet appel». La commission spéciale de préparation du ramadhan 2015 travaille quant à elle avec les offices ((lait, viande, OAIC) pour la disponibilité des produits et à des prix abordables, a encore assuré M. Aït Abderrahmane selon lequel «tous les produits de consommation sont disponibles et en quantités importantes». Pour autant, la flambée des prix au cours des premiers jours du mois de ramadhan est devenue «mécanique», affirme le directeur de la Régulation au niveau du ministère du Commerce, qui a annoncé la mise en place d'une «campagne de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire». «Les mosquées seront associées via le ministère des Affaires religieuses à cette campagne» de lutte contre le gaspillage des produits alimentaires, dont le pain. Pour les viandes, le groupe Proda a été chargé de la mise sur le marché des viandes à des prix raisonnables et abordables pour faire face à la demande. Quant au commerce informel, il devrait être résolu progressivement avec la mise en place des nouveaux marchés programmés dans l'ensemble des wilayas. «Il reste entre 300 à 400 marchés informels à l'échelle nationale, et on compte les réduire progressivement avec la réalisation de 700 marchés. On a réalisé actuellement plus de 500 marchés pour réduire ce phénomène», a affirmé M. Aït Abderrahmane. Quant aux produits qui seront interdits à l'importation, avec la réduction des recettes d'exportation, il a indiqué que Jle ministère prépare cette liste. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne va pas importer les produits qu'on produit largement au niveau local», a-t-il annoncé. Mais, «on ne va pas interdire certains types de fruits comme le kiwi ou l'ananas. Les Algériens ont le droit de consommer ce type de fruits», estime-t-il, avant de préciser que les importations de ciments sont effectuées en particulier pour faire face à un important déficit, de l'ordre de 5 millions de tonnes environ annuellement. Pour autant, «nous n'allons autoriser que les quantités dont on a besoin», a-t-il tenu à préciser. Enfin, pour le retour du crédit à la consommation, il ne reste que «les mécanismes et les dispositions bancaires» à déterminer, a-t-il souligné, avant de préciser que ne sont concernés que «les produits locaux, dont ceux de l'électroménager». «On attend la décision de la Banque d'Algérie, qui devrait intervenir avant le mois de juin», a encore relevé le directeur de la Régulation au ministère du Commerce selon lequel «cette mesure va encourager la production nationale».