Les habitants du bidonville « La Cumo », mitoyen à l'Université d'Es Senia, ont organisé, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la daïra, pour exiger leur relogement. Cette action de protestation intervient, une semaine, après l'incendie qui a ravagé deux chalets de ce site. Selon les protestataires, le jour même de l'incendie, après avoir bloqué la route, les habitants ont reçu des promesses quant à la prise en charge de leur cas, dans trois jours, avant de se disperser dans le calme. « Malheureusement, depuis ce jour nous n'avons rien vu venir », assure un représentant des habitants qui signale que les familles n'ont eu d'autres recours que d'organiser ce sit-in de protestation. « Depuis l'incendie, nous vivons dans des conditions qui frôlent la catastrophe. Hier, nous avons été inondé par les eaux de pluie et nos familles n'ont plus où aller » ajoute notre interlocuteur. Ce dernier indique qu'il avaient demandé à rencontrer les responsable de la daïra mais que leur demande est restée sans suite. Aux environs de la mi-journée, les familles se sont dispersées, dans le calme après avoir été informéés qu'elles seront reçues aujourd'hui par les responsables de la daïra. « On nous a demandé de revenir demain ( Ndlr : Aujourd'hui ) pour rencontrer les responsables de la daïra », assure un représentant des familles. Les protestataires affirment qu si aucune disposition n'est prise pour prendre en charge leur cas, ils seront contraints d'organiser un autre rassemblement devant le siège de la wilaya. La semaine dernière, les familles habitant le bidonville de l'ex résidence universitaire Cumo' avaient bloqué l'axe routier reliant Es Senia à l'aéroport d'Oran, non loin de la Clinique Karra'. Les protestataires ont exigé d'être relogés, après avoir été victimes d'un incendie. Les flammes ont ravagé deux chalets. Aucun blessé n'est à déplorer toutefois, d'importants dégâts ont été enregistrés. L'intervention rapide de la Protection civile a permis d'éviter le pire, dans ce site où s'entassent des dizaines de familles. Pendant près de quatre heures, la circulation sur cet axe a été bloquée. Selon la Protection civile, le site comprend près de 100 personnes. Les familles occupant des chalets et des baraques de fortune, érigés dans l'ex-résidence universitaire, relevant de la commune d'Es-Sénia avaient, à maintes reprises, lancé des SOS' de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya, dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines opérations de relogement. Ces familles, vivant dans des conditions très difficiles, craignent d'être expulsées de ce site. Dans cette zone, des familles ont trouvé refuge grâce à la complicité de certains cadres et travailleurs des Oeuvres universitaires d'Es Sénia. D'abord, parce que la Cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à la décision de l'Office national des Oeuvres universitaires (Onou) datée du 14 février 2005, et qui avait recommandé la mise sur pied d'une commission de liquidation de la cité. La décision de l'Onou avait recommandé, également, le recensement et l'inventaire de la cité et l'affectation des travailleurs sur les autres résidences universitaires. A maintes reprises, les occupants du site ont organisé des actions de protestation en procédant au blocage de la ligne du tramway.