Sachant, l'importance de l'AEP et échaudés par les expériences des années précédentes, durant lesquelles les perturbations en alimentation en eau potable avaient suscité tant de pression, dans les localités les plus affectées, les autorités de la wilaya, et leur tête le wali, ont, donc, inscrit dans leur agenda, la problématique de l'AEP comme une priorité absolue. Pour preuve, la part du lion qu'elle s'est réservée, pendant la dernière séance de travail tenue au siège de la wilaya. Cette réunion a regroupé, notamment les P/APC, premiers concernés, ainsi que les responsables du secteur des Ressources en eau, ADE et DHW. A l'ordre du jour, le plan des mesures d'urgence prévues, à l'orée de la saison estivale, un programme exceptionnel, pour une période de grandes chaleurs. Le déficit chronique en eau est l'évidence même. « Le pompage a augmenté, de façon significative, ce qui a provoque un déséquilibre, entre les quantités puisées et les réserves souterraines en eau.» Et d'ajouter « le débit faible des forages s'explique par le ravalement du niveau des poches, on n'a pas de nappe d'eau, il faut l'admettre, une fois pour toutes. » Par cet aveu, le wali voulait, certainement, transmettre un message révélant le déficit quasi endémique, en AEP, que connaît la wilaya de Tébessa, qu'il faudrait, désormais, combler par une rationalisation de la consommation. Quant aux interventions des chefs des communes, elles versaient toutes dans le même sens, à savoir : l'absence ou les défaillances des réseaux de raccordement de l'AEP, le retard de délais de réalisation de conduites, la déficience de l'énergie électrique alimentant les puits, mais aussi, sur les possibilités de renforcer les quantités d'eau potable qui approvisionnent leurs localités, mechtas et douars. A El Meridj, Boukhadra, au nord, jusqu'à Bir El Ater, Cheria ou encore Stah Guentis, le problème de l'AEP est soulevé pour signaler le manque d'eau potable. Le wali, plutôt rassurant, indiqua, tout de même, que les précautions sont prises, à travers l'élaboration d'une batterie de mesures afin que chaque foyer soit alimenté, plus au moins régulièrement, en eau et en quantité suffisante. En sus, des ressources locales, il faut noter, également, l'apport supplémentaire du transfert nord, à partir du barrage de Ain Dalia, dans la wilaya de Souk Ahras. Ainsi, tous les moyens seront mobilisés pour répondre à la demande de la population de la wilaya de Tébessa. Plusieurs moyens logistiques seront utilisés pour l'acheminement, selon l'instruction du 1er responsable de l'exécutif de la wilaya, en s'adressant aux P/APC «Utilisez ce que vous avez comme moyens de transport pour faire parvenir l'eau aux habitants, même des zones les plus reculées : camions citernes ou citernes tractées. », faisait-il remarquer, en exigeant, entre autres, l'établissement d'un planning des horaires fixes, de distribution et que les citoyens soient informés de ce programme, quitte à recourir s'il faudrait à la radio, la presse et les comités de quartiers. Des points noirs, en matière d'approvisionnement en eau potable ? Il en existe. Parmi ces derniers, notons l'agglomération de Cheria, qui dès cet été, sera raccordée au nouveau forage d'Oum Khaled, sur quelque 23 km de conduites, 2 stations et un débit de près de 78 L/s, en attendant la réalisation du dédoublement du réseau sur 10 autres kilomètres. La maintenance du réseau de l'AEP, les piquages illicites et autres déperditions et fuites de canalisations vétustes, constitueront un autre volet abordé dans ce dossier de l'AEP; un chapitre crucial dans la perspective du projet de la gouvernance locale d'un développement durable.