Les constructions sans autorisation ou sans permis de construire ne cessent de susciter les réactions des responsables locaux. Ces habitations ne répondent à aucune norme et engendrent des situations anarchiques. Les services de la cellule de la protection de l'Environnement de la Gendarmerie ont traité quelque 551 affaires lesquelles ont donné lieu à l'arrestation de 87 individus, dans la région ouest du pays dont relève le 2ème commandement régional de la Gendarmerie d'Oran. Ce sont des extensions, des aménagements ou carrément des constructions effectuées, sans autorisation. Un véritable fléau que connaît Oran et tant de villes algériennes. Le phénomène ne cesse de porter atteinte à l'environnement et à l'esthétique de nos quartiers. L'Administration, pour sa part, réagit avec plusieurs campagnes lancées, depuis des mois, contre l'illicite, mais sans moyens d'assumer sa responsabilité, puisque le phénomène devient palpable, dans certains quartiers, à l'exemple de celui des Castors où des constructions de type R+1 côtoient des buildings, sans aucune architecture ni norme d'esthétique, ni uniformisation. Les citoyens imputent cet état de fait à la lenteur dans la délivrance des permis de construire. Certains sites d'Oran et d'autres communes sont connus pour avoir vu le jour à coups d'urbanisation sauvage et de prolifération de constructions illicites. Ces constructions ont été érigées sur le domaine forestier au lieu-dit Coca', sur la côte comme à Aïn El Turck, ou encore à Canastel, entre autres. Ce phénomène ne cesse de se régénérer, depuis l'exode sécuritaire des années 1990. Les différents recensements font état de plus de 10.000 habitations illicites', réparties à travers les communes de la wilaya. La palme revient à la commune d'Es Senia avec plus de 5.000 habitations, puis Oran avec plus de 3.000 habitations. Les responsables locaux préconisent la mise en place d'une stratégie de lutte contre le phénomène de prolifération des constructions illicites. Cette stratégie doit prendre en considération l'application des textes réglementaires, la nécessité de reboiser les sites, après l'expulsion des indus- occupants. En effet, entre 8.000 et 9.000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées dans ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé dans les communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï Bouâmama (ex El Hassi). Les responsables locaux ont décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés dans ces bidonvilles, après 2007, ne sont pas concernés par les opérations de relogement. Cependant, le nombre exact des familles recensées, en 2007 et qui vont être relogées après éradication de leurs taudis, n'a pas encore été arrêté. Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Oran ont ouvert une enquête sur la mafia des bidonvilles. Il s'agit d'individus, membres d'un réseau, organisé, qui accaparent illicitement des parcelles de terrain, y effectuent des tracées, érigent des maisons de fortune et les vendent à des personnes en crise de logement, généralement, de nouveaux débarqués à Oran. Cette enquête a été déclenchée suite à l'opération de démolition du bidonville à Coca' dans le secteur urbain de Bouâmama. Des familles délogées avaient déclaré avoir acheté les maisons, qui ont été détruites, pour 40 millions de centimes. Il faut savoir qu'environ 900 constructions illicites, érigées dans le domaine forestier, ont été démolies ces 3 dernières années.