En parallèle à l'opération d'évacuation des habitants des sites précaires, entamée jeudi dernier, les autorités locales ont mis en place des brigades qui s'occupaient de la démolition des bidonvilles libérés par leurs occupants. « Il fallait lancer rapidement l'opération de démolition pour éviter une réoccupation des bidonvilles évacués », souligne l'APC qui nous a envoyé hier un communiqué à ce propos. Ajoutant que l'opération démolition des habitations précaires libérées par leurs occupants a commencé le jeudi 2 juillet et devait s'achever hier 6 juillet. Tout un programme de démolition a ainsi été mis en place dont la supervision incombe aux soins de la daïra, avec la participation de l'APC de Constantine et ses délégations urbaines, la sûreté de wilaya, la Protection civile, l'OPGI, la SDE et la Seaco. Il s'agit d'une action engagée en parallèle au relogement, jeudi dernier, d'un premier quota de 250 habitants de sites précaires. On indiquera dans ce contexte que les endroits touchés par cette première opération d'évacuation se situent sur un vaste périmètre, allant des cités Benchergui, Bouberbara et la ferme Améziane jusqu'à El Gammas, Daksi et 4e km. D'autres opérations de relogement-démolition des bidonvilles suivront dans les prochains jours. On prévoit dans cadre le relogement de 3.000 familles logées dans des conditions déplorables. Et l'on assure que le prochain quota est réservé aux habitants de la vieille ville. Un site particulièrement délicat pour les interventions de démolition, surtout à cause des difficultés de mouvement des équipes confrontées aux aléas des rues exiguës et de la fragilité des vieilles constructions, déjà en ruine. Pour rappel, la vieille ville a connu plusieurs opérations de relogement de ses habitants, sans pour autant régler la problématique de l'occupation ou la réoccupation des logements abandonnés. Eternel recommencement, dès qu'on se penche sur le dossier des habitants de sites précaires. C'est là qu'interviennent le rôle et la mission des équipes de démolition. Les opérations de démolition en question consistent, justement, à barrer la route devant les « prédateurs » des espaces bidonvilles libérés par leurs occupants. Hélas, selon d'anciennes expériences, les sites abandonnés trouvent toujours preneurs, démolition ou pas démolition. D'où la nécessité d'un suivi rigoureux de la situation, notamment dans la nuit où tous les chats sont gris. Il est notoirement connu que des bidonvilles se construisent en catimini, dans la nuit.