Une trentaine de médecins spécialistes et chirurgiens ont observé hier matin à l'intérieur de l'EHU 1er novembre un rassemblement de solidarité avec leurs deux collègues de l'EPH Sidi el Djillali de Sidi Bel Abbes condamnés récemment à six mois de prison ferme pour «une erreur médicale qui aurait engendré mort d'homme». On pouvait lire sur les banderoles que tenaient les protestataires : «Oui à la justice. Non au règlement de compte», «halte au scandale judiciaire», «solidaires avec nos confrères de l'EPH de Sidi Bel Abbes». Selon le professeur Chadli, représentant des contestataires et membre du syndicat national des hospitalo-universitaires, cette action de soutien a été organisée par les deux syndicats autonomes, syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) et le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, pour dénoncer la condamnation de leurs deux collègues qui exercent en tant que chirurgien et réanimatrice à l'EPH de Sidi Bel Abbes. «Les médecins sont tenus de réunir les conditions optimales pour opérer les malades. Ils ne peuvent être responsables des complications postopératoires d'un patient. Nous avons pour mission de soigner et non pas de guérir», lance notre interlocuteur. Il ajoute que l'expertise médicale menée suite au décès du patient a exclu l'erreur médicale. Une campagne de mobilisation a été également lancée sur les réseaux sociaux par le «Collectif médical oranais de soutien au médecins de l'EPH Sidi Bel Abbes». «La corporation médicale d'Oran, toutes structures et toutes spécialités confondues, dénonce le jugement injuste, insensé et indécent (condamnation à 6 mois de prison ferme) prononcé contre nos confrères de l'EPH Sidi el Djillali de Sidi Bel Abbes, en l'occurrence les docteurs Beldjillali et Laidouni, respectivement chirurgien et réanimatrice. De ce fait, nous soutenons vivement et ardemment nos collègues et nous les assurons d'agir fermement pour remédier rapidement à ces bavures judiciaires. Nous appelons tous les médecins du territoire national à soutenir notre action», écrit le collectif sur sa page facebook. Des rassemblements de soutien sont organisés dans plusieurs établissements hospitaliers à travers le territoire national en guise de soutien aux deux médecins, signale-t-on.