Les habitants de plusieurs secteurs urbains de la ville des ponts se plaignent de l'état «catastrophique» dans lequel se trouvent différentes cités, particulièrement celles dites populaires et celles situées à la périphérie, qui croulent carrément sous les ordures et déchets ménagers, qui ne sont plus enlevés régulièrement. Situation dont souffrent les habitants et qui, malgré leurs nombreuses démarches auprès des services concernés de la mairie, ne s'est pas améliorée, diront-ils. Il en est ainsi de ceux de Bab El Kantara, de Daksi, Ziadia, Boussouf et la vielle ville, où le décor est semblable, fait de poubelles qui débordent et de déchets jonchant les trottoirs et des parties de la chaussée. Selon les déclarations des habitants, «les camions de l'APC passent de moins en moins, laissant s'accumuler deux ou trois jours les ordures et le résultat est là, les rues et ruelles s'étant transformés en des lieux de prédilection de rats, d'insectes et de bestioles de toutes sortes». Et de poursuivre que dans ces conditions, le risque est grave que cette lamentable situation finisse, tôt ou tard, par engendrer des maladies et des épidémies graves, devenant alors une affaire de santé publique. Aussi, les habitants concernés invitent pour la énième fois, noteront-ils, les autorités municipales à prendre le taureau par les cornes et remédier à cette situation déplorable et préjudiciable à plus d'un titre. Pour sa part, l'APC de Constantine fait savoir que ce problème incombe également au citoyen, qui doit prendre sa part de responsabilité en considération du manque de moyens pour faire face efficacement à cette situation. Ainsi, le délégué urbain du secteur de Sidi Rached, M. Lafouala, reconnaît que le nettoyage de la ville pose problème surtout dans les cités de la périphérie, mais considère en même temps qu'il est du ressort aussi bien de la mairie, dont l'essentiel de l'opération lui revient, que du citoyen qui doit y mettre du sien, dira-t-il. Et d'estimer qu'en outre des carences dans le ramassage des ordures persisteront tant que la décharge du 13ème km restera fermée, et la ville ne pourra «respirer» qu'après sa mise en service. Car, expliquera-t-il, face au peu de camions affectés à l'enlèvement des ordures et au 40 km actuels à faire pour chacune de leur rotation, le problème demeurera insoluble. Il faut absolument ouvrir la décharge du 13ème km pour mieux «respirer», conclura-t-il.