L'état déplorable et même «catastrophique» de la ville de Constantine sur le plan de l'hygiène a été souligné lors d'une rencontre, qui a eu lieu jeudi dernier au siège de la wilaya et qui a réuni autour du chef de cabinet du wali, M. Abdelmadjid Boumankar, l'ensemble des acteurs chargés de l'enlèvement des ordures ménagères et des associations de la société civile, surtout après la fermeture du CET de Benbadis et autres décharges publiques. Selon ce responsable, «la situation de la ville des ponts n'honore pas la cité ni ses habitants». Et d'appeler toutes les parties prenantes à l'opération de ramassage des ordures et des déchets, mais également les responsables, les citoyens et les acteurs de la société civile, «à trouver les solutions efficaces pour relooker le vieux rocher et lui faire retrouver son image avenante d'antan». Et de citer particulièrement les secteurs urbains de l'APC, les microentreprises, les EPIC chargées du ramassage des ordures et des espaces verts, ainsi que les services des Affaires religieuses de la wilaya, ceux de la Jeunesse et des Sports et surtout la Sûreté de la wilaya, qui a une expérience en la matière, ayant organisé déjà le concours du quartier le plus propre, qui a donné des résultats encourageants et qu'il y a lieu d'en faire une tradition. Pour sa part, le vice-président de l'APC de Constantine, M. Boutaghane, a considéré que la question de la propreté et de l'hygiène dans la ville est un vrai problème, demandant, dans ce cadre, la réouverture de la décharge publique du 7ème km près de Aïn S'mara, qui a été fermée en 2010 pour des raisons de protection de l'environnement et d'esthétique étant située à l'entrée ouest de la wilaya. Et d'ajouter que «le sujet a été débattu avec des associations de la société civile et nous avons tous conclu à la nécessité de rouvrir la décharge publique du 7ème km, car celle que nous utilisons actuellement est distante de plus de 60 km de la ville». Pour le directeur de l'assainissement de l'APC du vieux rocher, M. Benguedouar, qui partage ce point de vue et met en exergue la difficulté de gestion des déchets de la ville, qui atteignent les 350 tonnes/jour, «il ne faut pas se leurrer, les moyens surtout matériels sont insuffisants pour couvrir toute la commune». Et de solliciter pour ce faire l'aide de la wilaya. Il rappellera que «l'année dernière, nous avons dû appeler à la rescousse les camions des microentreprises, pour résoudre le problème de la collecte des ordures de façon acceptable, et ce malgré l'éloignement de la décharge. Actuellement, j'ai 16 camions qui font trois rotations/jour pour le ramassage des ordures sur 32 secteurs de collecte, précisera-t-il, et je suis obligé de faire de la gymnastique pour assurer l'enlèvement du maximum d'ordures des quartiers de la commune et non de leur gestion». On apprendra du chef du cabinet du wali, que celui-ci a fait état auparavant de «la disponibilité des moyens financiers, pour peu que les communes fassent montre de sérieux et de responsabilité dans ce domaine».