Quatre jours après cet incident qui a suscité le courroux de la population, la situation a empiré, selon les occupants des lieux, puisque les murs continuent de se lézarder et de grands blocs se sont détachés. A l'intérieur des maisons, c'est un constat déplorable et à la fois inquiétant qui s'offre au visiteur. Les familles appréhendent le pire et tirent la sonnette d'alarme sur le danger qui les guette. Hier, des dizaines d'entre eux sont sortis dans la rue pour empêcher la reprise des travaux. Ils se disent prêts à aller jusqu'au bout pour empêcher la reprise des travaux de ce chantier et éviter le pire aux habitants du quartier. La moindre manœuvre d'engin pourrait entraîner le pire, clame-t-on. Les contestataires ont même accroché des banderoles sur lesquelles ils interpellent les autorités locales. A l'exception des travaux d'installation d'un câble de moyenne tension par les services de la société de distribution d'électricité et de gaz d'Oran, les travaux étaient à l'arrêt et presque tous les accès qui mènent au chantier étaient bloqués par les habitants. Ces derniers expliquent que leurs maisons sont anciennes et ont été construites sans murs porteurs, ce qui explique le risque encouru dans le cas où les travaux sont relancés, explique-t-on. Et de souligner ainsi la dangerosité de la situation, et demander l'aide des pouvoirs publics et surtout celle du wali d'Oran pour trouver une solution au problème. « Le chantier ne reprendra pas tant que les autorités locales n'ont pas dégagé de solutions concrètes pour sécuriser la vie des habitants », soutiennent les concernés. Ces derniers semblent déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Pour rappel, l'incident s'est produit dans la nuit du vendredi à samedi lorsqu'une partie du trottoir de la rue Laid Ould Tayeb longeant le chantier s'est affaissée. Un câble de moyenne tension alimentant une centaine d'abonnés a été également arraché à la suite de cet affaissement.