Les 15 familles de l'immeuble en ruine situé au 28 rue Benghella Mohamed ex- Claude Bernard dans le quartier du Plateau sont en danger après l'effondrement partiel d'un mur survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Depuis, les occupants des lieux ne savent plus à quel saint se vouer face à ce danger de mort. Cet immeuble érigé en R+1 est un bien de l'OPGI, ont indiqué hier les familles encore sous le choc. Il ne se passe pas un jour sans que des effondrements partiels ne se produisent mettant ainsi la vie des familles en danger. Hier, les sinistrés étaient unanimes quant à la dégradation de leur cadre de vie et au climat de peur dans lequel ils se trouvent. Tout est en ruine, clame-t-on. La bâtisse est classée dans la catégorie rouge et un arrêté de péril a été délivré aux occupants pour évacuer les lieux, ajoute-t-on. A l'intérieur le danger est omniprésent puisque les pièces sont à ciel ouvert. Les rapports de la Protection civile sont formels et obligent les habitants à évacuer les lieux, explique un jeune. Malgré ces avertissements et le danger qu'encourent les concernés, les promesses faites par les responsables locaux quant à leur relogement immédiat n'ont jamais été pris au mot, selon les sinistrés. Ces derniers appréhendent le pire car en l'absence de solutions concrètes au problème, les familles occupent toujours les lieux au péril de leur vie. «Plusieurs commissions dépêchées par la daïra d'Oran ont inspecté le site après les lourds dégâts occasionnés et les familles ont été également recensées, mais rien n'a été fait pour nous venir en aide », signale une mère de famille. Un appel pressant a été lancé hier par les sinistrés en direction du wali d'Oran pour dépêcher une commission, laquelle va s'enquérir de la gravité de la situation. Ils revendiquent dans ce registre leur relogement, seule solution pour leur éviter un éventuel drame. Les sinistrés gardent toujours en mémoire le drame qui a coûté la vie à une famille dans le quartier de Carteaux.
