L'inquiétude des occupants de l'immeuble en ruine situé au 1, rue Mezouar Mohamed, dans le quartier de Mdina Jdida , ne cesse de grandir, face à la vétusté des lieux. Pas plus tard que dans la nuit de mardi à mercredi, un effondrement partiel s'est produit au 1er étage de cette bâtisse, datant de l'époque coloniale. Les 16 familles sont encore sous le choc et ne savent plus quoi faire devant le danger qui les guette. Hier, la peur se lisait sur les visages las des sinistrés. En effet, une partie du sol d'un appartement du 1er étage s'est écroulée sur une pièce du rez-de-chaussée. Cette pièce abritait, malheureusement, une famille composée de six membres. Ces derniers ont évité le pire, de justesse. Dans un appel de détresse, lancé aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran, les familles ont demandé de l'aide pour éviter de se retrouver sous les décombres. « Cet immeuble risque de seffondrer à tout moment, emportant dans sa chute tous les sinistrés» lancent-ils, rappelant que plusieurs effondrements partiels ont, déjà, été enregistrés, dans cet immeuble, causant plusieurs blessés. Désespérés de constater que les promesses des responsables locaux, quant à leur relogement, n'ont pas été respectées, ils rappellent que les rapports de la Protection civile sont formels. Les habitants doivent évacuer les lieux et l'immeuble est classé dans la catégorie rouge. «Plusieurs commissions, dépêchées par la daïra d'Oran, ont inspecté le site après les lourds dégâts occasionnés et les familles ont été, également, recensées, mais rien n'a été fait pour nous venir en aide», signale une mère de famille. Désemparés, les sinistrés ont revendiqué, leur relogement, seule solution pour leur éviter un éventuel drame. Ils tiennent, toujours, en mémoire le drame qui a coûté la vie à une famille composée des parents et de leurs enfants, dans le quartier de Carteaux.