Que faire si une personne s'écroule devant nos yeux ? Comment réagir si on assiste à un accident ? Sommes-nous en mesure de venir en aide aux victimes ? Ces questions abstraites peuvent pourtant un jour se poser de façon bien réelle. Malheureusement peu de personnes connaissent les gestes de premiers secours ! Des gestes simples, accessibles à tous, même aux enfants, et qui sauvent des vies. Ainsi, c'est dans cette optique que la Protection civile de Chlef attache une attention particulière à la formation de secouristes aptes à intervenir rapidement et efficacement sur une personne blessée ou victime d'un malaise. Qu'il s'agisse d'un accident de la route, de personnes ayant un malaise cardiaque ou ingurgité des produits toxiques ou victimes de morsures de vipères ou autre animal, les premiers soins dans les minutes qui suivent l'accident sont capitales en attendant l'arrivée des médecins. Aujourd'hui, il est largement admis que les gestes de sauvetage et de secourisme doivent être prodigués sur les lieux mêmes de l'accident avant l'intervention des équipes spécialisées. Un grand nombre de décès pourrait être ainsi évités. Toutes les études montrent que le pronostic vital est étroitement lié à la rapidité de l'alerte et à l'efficacité des actions entreprises avant l'arrivée des secours spécialisés. Selon le commandant Ahmed Meddah de la cellule de communication de la Protection civile de Chlef, «l'objectif de cet enseignement visera principalement l'acquisition de notions essentielles de secours à des personnes en situation de détresse vitale, à travers un enseignement bref, pratique, limité à l'urgence vitale et assimilable par tous». Pour cela, dira le commandant Meddah, «la direction générale de la Protection civile a lancé une opération de formation en secourisme de masse pour le large public sous le slogan «Un secouriste par famille» en novembre 2010». Cette formation qui se déroule sur une période de 21 jours à raison de deux heures par jour est précédée par une campagne de sensibilisation auprès de la population par des affiches ou à travers la radio locale (Radio Chlef). Puis, dans une seconde étape, par la collecte des dossiers des postulants à ce stage de secourisme. «La formation comporte un volet théorique qui est un programme déjà tracé par la DGPC et un volet pratique où des mannequins seront utilisés pour l'exercice des gestes d'urgence», précise le commandant Ahmed Meddah. À la fin de la formation, un examen aura lieu et comportera deux parties, une théorique notée sur 10 et une autre pratique notée sur 10 et l'apprenant qui aura une moyenne de 10 sur 20 est qualifié à prodiguer ces gestes de secours. En fin de formation une attestation de secouriste volontaire est remise au candidat. Ce secouriste ainsi formé aura plusieurs tâches et responsabilités à accomplir pour assurer sa mission parmi lesquelles savoir comment examiner une victime, réaliser les gestes nécessaires et possibles, surveiller la victime et la déplacer si nécessaire dans l'attente des secours appropriés. A titre de rappel, la direction générale de la Protection civile fait état de la formation de 66.980 apprenants formés, dont 59.232 ont été admis. Cet état est arrêté au 18 février 2015. Le nombre d'hommes formés est plus élevé par rapport aux femmes. 55.523 hommes et 10.863 pour la gent féminine. Dans la wilaya de Chlef, selon les statistiques fournies par le commandant Ahmed Meddah, il ressort que durant la période de 2010 à 2015, l'unité principale a formé 2276 SPF -secouristes par famille- 1850 secouristes de sexe masculin et 426 de sexe féminin et 46 SVP -secouristes volontaires de proximité-, 43 secouristes de sexe masculin et 3 de sexe féminin.