Le parti de Ali Benflis, Talaie El Hourriet', est pré- occupé par la situation qui prévaut dans le pays. Dans un communiqué, parvenu à notre rédaction, ce parti soutient qu'il existe une aggravation de la crise du régime, à laquelle le pays est confronté, sans perspectives de règlement, du fait de la voie de l'immobilisme et de la stagnation que le pouvoir politique a choisie et du fait du déni des réalités dans lequel il s'obstine à s'enfermer. Le bureau politique de Talaie El Hourriet', qui s'est réuni, samedi dernier, prévient que les effets et les manifestations dommageables de la vacance du pouvoir s'amplifient et n'épargnent plus aucun segment de la vie politique, économique et sociale du pays. «Le Bureau politique a souligné que cette vacance du pouvoir, ajoutée à l'illégitimité des institutions, à leur absence de crédibilité et à la défiance généralisée dont ils sont l'objet, sont au cœur de l'incapacité avérée du régime politique en place, à mettre le pays en position de relever les défis qui se multiplient, devant lui, et que chaque jour qui passe aggrave et rend plus difficile à prendre en charge, à l'avenir», ajoute le communiqué qui souligne que le parti note avec une profonde préoccupation l'escalade que le régime politique en place semble avoir décidée, récemment, dans le but de faire taire toute opposition ou critique à ses errements, ses dévires et ses défaillances, de plus en plus graves et de plus en plus coûteuses, pour le pays, politiquement, économiquement et socialement. «Le Bureau politique a estimé que cette escalade constitue l'amorce d'une épuration politique pour crimes de non-allégeance et rentre dans le cadre d'une stratégie d'intimidation et de terreur dont ce régime a déjà menacé ses opposants, par le passé, et qu'il met à exécution, aujourd'hui», soutient la même source qui a tenu à dénoncer, avec force, cette stratégie dont sont déjà victimes, ajoute-t-il de «nobles enfants de ce pays, nourris du sens, le plus élevé, du patriotisme acquis auprès de l'ALN et de l'ANP et inspirés du message sacré des Martyrs de la Nation, dans leur long parcours au service du peuple algérien». «Cette stratégie, également, dirigée contre les véritables créateurs de richesses qui sont l'objet de harcèlement divers, alors que des clientèles rentières bénéficient de complaisances et des tolérances, injustifiées et injustifiables, d'un régime politique dont le gaspillage, la déperdition des ressources rares et la corruption sont devenues des caractéristiques intrinsèques; une stratégie conçue, enfin pour neutraliser les porte-étendards de la libre expression et de la défense des libertés fondamentales et des droits inaliénables de l'Homme», avertit, en outre, le parti de Benflis. Ce dernier, sur le plan économique, affirme qu'il a déjà, exprimé sa profonde préoccupation quant aux retards considérables que le gouvernement accuse dans l'élaboration et l'adoption d'une stratégie nationale cohérente et effective, organisant la riposte du pays aux retombées dramatiques de la crise énergétique mondiale. «Le Bureau politique a déploré que près de quinze longs mois, depuis le déclenchement de cette crise, d'une gravité exceptionnelle, le gouvernement hésite, tâtonne et atermoie, en proposant des saupoudrages et des ravalements de façade, aux lieu et place d'un plan anti-crise global, cohérent, crédible et mobilisateur», soutient Talaie El Hourriet' qui se dit convaincu que le pouvoir actuel n'est, manifestement, pas en mesure de proposer au pays une alternative économique et de le mobiliser autour d'elle. Idem pour ce qui est de la situation social du pays. Le parti de Ali Benflis, qui a reçu son agrément, il y a, à peine, un mois, dresse un tableau noir et prévient que la grave crise économique à laquelle le pays est confronté, aura, inévitablement, des coûts sociaux qui exigeront de la rigueur, de l'austérité et des sacrifices. «Le Bureau politique a mis en garde contre la dérive qui consisterait à faire porter, aux seuls citoyens, tout le fardeau des ajustements financiers et structurels que requiert la riposte à cet crise», conclut le communiqué.