« Il faut tirer la sonnette d'alarme, ces sites et monuments sont livrés à eux-mêmes et il faut craindre les intempéries qui vont les endommager, sinon les détruire », tel est l'appel de détresse qui a été lancé hier par Mme Amina Souissi, architecte à la direction de wilaya des affaires religieuses et des wakfs (DARW) de Constantine à propos des 14 mosquées anciennes et une zaouïa qui sont fermées depuis novembre 2014 pour des travaux de réhabilitation. Ces travaux, on ne sait toujours pourquoi, sont à l'arrêt depuis le 4 novembre 2014. « Nous avons demandé aux secteurs concernés de nous préciser quelles sont les dispositions prises pour protéger ces monuments des fortes intempéries comme celles que la ville a subies dernièrement, et ces dernières ont invoqué des problèmes d'ordre administratif qui empêchent la poursuite des chantiers », a ajouté Mme Souissi pour qui la suspension des chantiers n'a que trop duré et qu'il faut une solution urgente pour les chantiers. Et le plutôt sera le mieux, a-t-elle souhaité. Faisant l'historique du lancement de ces nombreux chantiers, la fonctionnaire des affaires religieuses a rappelé l'engagement fait par les opérateurs consistant à livrer les mosquées complètement réhabilitées pour le lancement de l'évènement « Constantine capitale de la culture arabe», mais cet évènement a été lancé sans qu'aucune d'entre elles ne soit livrée. Ensuite, ils se sont engagés encore à livrer progressivement quelques unes d'entre elles parmi les plus importantes, à l'instar de la Grande mosquée, El-Kettania et Djamaa Lakhdar pour le mois de ramadan passé. Et là encore l'engagement n'a pas été tenu. Et à la date du 4 novembre 2015 tous les chantiers ont été arrêtés, l'un après l'autre. Interrogé hier le directeur de la culture de la wilaya de Constantine, M. Djameleddine Foughali, nous a déclaré que les chantiers en question, dont la majorité étaient tenus par des groupements algéro-espagnol, algéro-belge et algéro-français, ont interrompu leur activité parce qu'ils n'étaient pas en possession du certificat d'exercice signé par le comité local de l'ordre des architectes (CLOA), comme le stipule la nouvelle réglementation. « Toutefois, a ajouté M. Foughali, le problème va être examiné prochainement au cours d'une réunion qui regroupera les représentants du ministère de la Culture, les représentants du ministère des Finances et les représentants de la wilaya de Constantine ».