En gestation depuis quelque temps, le consortium agroalimentaire vient de naître et de couronner un partenariat doublement bénéfique entre l'université Saad-Dahleb de Blida et le secteur économique dans sa composante agroalimentaire. C'est en présence du ministre de l'Enseignement supérieur, M. Abdelkader Hadjar, du président du FCE, M. Ali Haddad, du président de la CACI, M. Laïd Benamor, de celui du CEIMI, M. Kamel Moula, d'un représentant de l'ambassade de France et du recteur de l'université, M. Mohamed-Tahar Abadlia que l'annonce a été faite. En prenant la parole, le ministre de l'Enseignement supérieur a rappelé que pour chaque région du pays ayant sa vocation propre, il convenait de créer des consortiums entre les universités et le secteur socioéconomique en prenant en compte cette vocation, comme pour Blida, wilaya agricole par excellence, qui a donc créé ce consortium agroalimentaire, ou Oran où ce sera un consortium spécialisé dans l'industrie qui sera mis en place. Ce partenariat entre l'université et son environnement économique et industriel permettra d'assurer une formation adaptée à la filière, d'optimiser les processus de production, d'élaborer des études Self-Life et d'améliorer les propriétés fonctionnelles et nutritionnelles des produits (pour l'agroalimentaire) en orientant la recherche vers la résolution des problèmes liés à cette filière. Il faut dire que l'université Saad-Dahleb est pionnière en la matière puisqu'elle a pris sur elle de s'ouvrir sur son environnement économique avec lequel elle entretient des relations privilégiées grâce à la volonté affichée par les deux parties de mettre en œuvre ce partenariat complémentaire. D'ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur a déclaré, lors de son allocution, qu'il avait « demandé à toutes les universités de s'ouvrir sur leur environnement pour mettre en œuvre un programme scientifique basé sur le partenariat avec le monde économique. L'université peut contribuer pour régler les problèmes de pollution, de transport et d'autres problèmes qui touchent à la société». Ses domaines d'intervention seront liés aux processus technologiques alimentaires et de consommation, ainsi qu'aux analyses alimentaires (analyses de la bio-activité, la microbiologie et la valorisation des micro-organismes) aux fins industrielles. Quant au président du FCE, M. Ali Haddad, il a affirmé que «l'université demeure le fer de lance de l'économie nationale et l'Algérie de demain se fait aujourd'hui. Nous avons beaucoup à faire avec l'université ». M. Haddad, qui a fait ses études supérieures au sein de l'université de Blida, annonce aussi qu'un important budget sera dégagé pour prendre en charge les projets de jeunes étudiants dans le cadre d'un programme ayant pour dénomination Génération FCE'. En outre, et dans le cadre de la coopération avec l'UNITAR (Institut des Nations unies pour la formation et la recherche), une formation d'une semaine sera assurée aux USA pour les jeunes entrepreneurs algériens. De son côté, le président du CEIMI, M. Kamel Moula, rappelle à l'assistance que l'Algérie importe les trois quarts de ses besoins alimentaires et « il est temps de retrousser les manches afin de répondre à nos besoins et commencer par empêcher cette urbanisation anarchique qui a dévoré les terres agricoles ».