Comment obliger les commerçants, locataires du patrimoine communal à s'acquitter de leurs dettes qui sont estimés à près de 400 milliards de centimes, un manque a gagner qui déstabilise le programme de développement de la commune d'Oran qui a besoin plus que jamais d'un budget équilibré afin de faire face aux besoins d'une population à la démographie galopante en quête d'un meilleur cadre de vie. Il faut aussi avoir en mémoire que la ville d'Oran aura un défi d'une dimension internationale à relever pour réussir les 19èmes Jeux Méditerranéens 2021. A ce titre, le maire d'Oran a instruit les services concernés à appliquer la loi pour recouvrer cette énorme somme auprès de certains mauvais payeurs. Il s'agit notamment de personnes qui ont réussi à obtenir des conventions avec l'administration communale pour exploiter les gares routières, les hangars de stockage de marchandise, les magasins de commerces cédés à titre locatif pour des loyers dérisoires et souvent impayés, les kiosques de tabacs et journaux transformés illicitement en salons de thé, de glaces et rôtisseries. Parfois, les locataires de kiosques à tabacs et journaux, réalisés par la commune sur une surface de neuf mètres carrés sont agrandis illicitement et transformés en salon de thé, vendant brochettes et sandwichs en occupant l'espace public ou les jardins aménagés à grand frais par la collectivité locale. Il y a aussi les tables et les stands dans les marchés de fruits et légumes, comme certains magasins versés dans le patrimoine communal, sous-loués à des tierces personnes à des prix forts, en violation de la convention. A Maraval, près du boulodrome, sur le grand boulevard, un locataire d'un kiosque est allé jusqu'à construire, sans autorisation, une véranda au premier niveau. Fort heureusement, l'APC a interdit la poursuite des travaux sans toutefois ordonner la démolition de l'armature en métal où les piliers sont encore visibles. L'intervention du vice-président en dit long sur ces disfonctionnements qui minent le dossier du sommier de consistance de la commune. Ce problème qui a été soulevé au cours des débats du conseil exécutif élargi aux directeurs des divisions techniques et des affaires économiques ainsi que les responsables des différentes commissions et le secrétaire général du conseil syndical a été inscrit dans l'ordre du jour consacré pour l'essentiel à l'examen du budget primitif de l'année 2016. Si l'heure est à la réduction des dépenses ordonnée en haut lieu, l'APC d'Oran, qui gère la plus grande commune du pays, ne peut se passer des dépenses obligatoires en augmentation, avec les nouveaux équipements biométriques installés dans les douze délégations communales pour les documents de voyages, de conduite automobile, la carte grise et bientôt la CNI. Ce dossier englobe aussi les factures de l'éclairage public de la Sonelgaz, de la SEOR pour l'eau. A ce titre, il y a lieu de signaler que les deux jardins de Sidi M'hamed sont équipés de mille points lumineux. Il y a aussi le budget de 400 millions alloué à chacun des douze secteurs urbains. A ce propos, le maire s'est félicité de la bonne gestion de ces structures administratives qui ont tendance à prendre en main tous les problèmes qui se posent dans les quartiers pour les équiper convenablement. D'ailleurs, toutes les assiettes récupérées vont servir à la création d'espaces verts de détente et de loisirs, comme la gare routière dont toute la superficie servira à la création d'une piscine olympique et des salles de sports collectifs. La régie communale des Pompes funèbres qui a lancé un programme de rénovation du cimetière d'Aïn El-Beïda, a informatisé la gestion des carrés et sera dotée d'une voiture mortuaire comme elle réalise actuellement des travaux d'un grand parking, de fontaines et d'un réseau d'éclairage public. Intervenant à son tour, le secrétaire général, M. Fakha Benaoumeur, a fait quelques remarques sur les mesures d'austérité dictées par le Premier ministre quant à une gestion rigoureuse du budget et signalé les priorités consacrées aux projets de développement. La distribution de lait aux agents de la DHA et la dotation en tenues de travail des employés est un autre sujet qui est revenu dans les débats. En tout état de cause, la prochaine assemblée générale aura à délibérer sur le budget primitif 2015-2016 estimé à près de six milliards de dinars.