« La préservation et l'amélioration de l'environnement dans les établissements de santé publique est un gage de prise en charge convenable du malade», tel est le thème d'une campagne de sensibilisation lancée par l'association «Rissala», en collaboration avec la direction de la Santé et l'Organisation nationale de la société civile. S'étalant sur une période qui va du 24 novembre jusqu'au 2 décembre, cette action de sensibilisation vise tous les établissements de santé publique à travers la wilaya de Constantine, nous a indiqué, hier, le président de l'association «Rissala», M. Hakim Lafouala. Ce dernier, accompagné de l'ex-DG du CHUC, M. Amar Benkheireddine, en tant que membre de l'Organisation nationale de la société civile en charge du dossier santé'' et le chargé de la communication du secteur de la Santé, M. Aziz Kaabouche, ainsi qu'une équipe multidisciplinaire, ont effectué des visites à travers plusieurs établissements hospitaliers et «ils n'ont pas manqué de relever plusieurs graves entorses aux règles d'hygiène et autres agressions contre l'environnement», nous a appris M. H. Lafouala. A commencer par le personnel médical qui, pour certains d'entre eux, y compris des médecins, qui continuent encore à fumer dans les services sans se soucier de la santé des patients ! «La réglementation interdit la cigarette dans les endroits publics, que dire alors lorsqu'il s'agit d'un lieu où il y a des malades ?», s'interroge M. H. Lafouala. On soulignera, donc, que cette mauvaise habitude a été au cœur de leur action de sensibilisation et le personnel a été, d'une façon générale, réceptif en la matière, nous diront nos interlocuteurs, «en reconnaissant le tort» qu'ils causent aux malades et tout autre personne présente sur les lieux. «C'est le personnel médical qui devrait se charger de l'application stricte de cette interdiction de fumer dans les établissements de santé publique, et non pas participer à la pollution de l'atmosphère, nous dira pour sa part M. A. Benkheireddine, c'est ce qu'on attend des travailleurs, qu'ils soient à l'avant-garde au sujet de cette question de la préservation de l'environnement hospitalier». Une recommandation transmise aux travailleurs, ainsi que d'autres orientations concernant la prise en charge des espaces verts et la propreté dans les services. Aussi, l'on ne manquera pas de prendre contact avec les visiteurs pour les sensibiliser sur la question de la surcharge des salles au moment des visites. Quant aux automobilistes, on les touchera principalement sur les volets du respect de la signalisation à l'intérieur des hôpitaux et, surtout, d'éviter toute nuisance sonore qui perturbe la quiétude des malades, à l'enseigne des klaxons ou le ronflement des moteurs. M. Benkheireddine a souhaité, aussi, de restreindre ou d'interdire carrément la visite des enfants dans les hôpitaux. Un enfant est fragile, il peut facilement contracter des maladies, c'est pour cela qu'il faut faire très attention à ce sujet», relèvera-t-il.