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L'armée n'est pas sujette aux clivages, son unité est vitale !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 12 - 2015

Plusieurs thèses ont surgi sur la scène politico-médiatique pour répondre à la condamnation du général Abdelkader Aït Ouarabi, dit Hassan, mais les motivations et les arguments des instigateurs de ces thèses sont divers et parfois contradictoires. Quelle est donc la lecture la plus juste afin «d'élucider» ce jugement ?
Il est vrai que la coïncidence de plusieurs affaires à la fois sème le doute. En plus de cette condamnation, un autre général, Benhdid, est en prison, un troisième, Kehal-Medjdoub l'ex-chef de la garde républicaine, également, est en train d'être inculpé devant le tribunal militaire de Blida selon la presse nationale. Ce qui justifie l'inquiétude des uns et des autres, notamment en ce qui concerne la stabilisé de l'armée nationale. D'autant plus que nous avons une «culture» d'impunité des hauts responsables qui persiste dans notre pays depuis des décennies. Toutefois les arguments avancés ont des vraies limites !
GUERRE DES CLANS ?
Pour Khaled Nezzar l'affaire est évidemment liée à des règlements de compte contre un héros de la lutte antiterrorisme. C'est une sanction contre un élément important dans le «clan» des anciens gardiens du temple-système qui veulent demeurer tout le temps au-dessus de la loi et qui ne sont pas prêt à accepter l'idée selon laquelle l'Algérie peut être gouvernée sans leur contrôle. L'ex-chef de l'Etat-major et le premier responsable des décisions prises aux débuts des années 1990, avance des arguments d'un ordre judiciaire en stipulant que ces délits «d'infraction aux consignes générales de l'armée», ne relèvent pas du domaine pénal mais ils se limitent à l'aspect disciplinaire. Il évoque ainsi les codes de la justice militaire qui sont largement discutables. Il s'étonne comment peut-on condamner un homme qui a consacré toute sa vie au service de l'Etat ! Puis avec un ton menaçant, il prévient des «fâcheuses conséquences» suite à cette condamnation qu'il a qualifiée de «criminelle» ! La cible des attaques de l'ex-patron du pays est très claire: le chef d'Etat-major actuel Gaid Salah et le président Bouteflika. Néanmoins, dans sa charge, il oublie qu'une décision de justice est souveraine et donc pas critiquable. Puis, dans un pays où le jugement des généraux, notamment les plus influents est très rare, penser qu'il y a eu règlement de compte et que l'affaire est montée de toute pièce c'est d'accuser voire d'insulter toute l'institution militaire, tous les officiers du tribunal militaire d'Oran qui ont instruit cette procédure. Il est, tout de même, inimaginable que des officiers s'acharnent contre un des leurs et pas moins qu'un général major aux services secrets ! Soyons sérieux ! Quoiqu'il n'existe pas dans le pénal de droit disciplinaire, or, aux regards de sa clémence et contrairement à ce qu'affirme Nezzar, cette condamnation du général Hassan, a pris une configuration plutôt «disciplinaire» vu la gravité des accusations. Si on revient juste une trentaine d'années en arrière, détruire des pièces d'une enquête et ne pas respecter les consignes de sa hiérarchie militaires dans une opération de cette envergure, coûterait une condamnation à mort. A ce titre et au-delà de la forme et des discutions judiciaires interminables, le fond du dossier est là.
POUVOIR PARALLELE ?
Pour Louisa Hanoune, c'est le pouvoir parallèle qui est derrière cette condamnation. Elle n'y va pas par quatre chemins ! Fidèle, toujours, à l'esprit de la lettre des (19-4), en faisant allusion à l'entourage du président, la patronne des «travailleurs» met en doute les intentions d'une «oligarchie» qui fait subir les châtiments les plus ravageurs à ses adversaires. L'attitude de la femme de «l'extrême gauche» est totalement incompréhensible car elle défend, elle-même, l'ancien régime parallèle qui était le DRS. Cet attachement est tellement énigmatique et totalement flou qu'on se pose la question: si les ex-du DRS sont tous trotskistes qui défendaient le petit travailleur et qu'ils étaient des ferveurs défenseurs d'un système communiste préconisé par le programme de son parti ? Vu le tournant très libéral qu'a connu le pays pendant les années 1990 où ces ex-du système étaient aux commandes, la réponse est sans appel ! Est-ce qu'un service secret militaire est démocratique par définition? Ali Benflis aussi va dans ce sens, l'ancien Premier ministre et homme de confiance du président Bouteflika, assure aussi que c'est une punition contre tout homme qui refuse la soumission! La tactique politicienne est clairement détectable dans son discours car le général n'a pas été jugé pour ses opinions ! D'ailleurs, avant ce jugement, très peu de gens connaissaient ce général, il n'a fait aucune déclaration dans la presse, aucune position politique claire et affichée explicitement, sinon, peut-être, des murmures souterrains ! Dans ce cas-là, le maître Benflis encourage donc la persistance des forces parallèles qui agissent dans l'obscurité la plus totale alors qu'il appelle, en même temps, à la transparence et la démocratie ! La vraie question juste : est-ce que le général Hassan a commis cette faute? Personne ne peut nier les faits.
UN TOURNANT DU CLIVAGE POLITIQUE ?
Enfin, dans ce contexte peu paisible, Amara Benyounes, surprit tout le monde en faisant allusion à cette condamnation «qui donne raison aux islamistes», dans un mélange de genres extraordinaire, il affirme ainsi sa rupture avec le cercle des amis du président, il refuse de rejoindre l'initiative de Saadani et appel à voter FFS pour les sénatoriales. Cela marquera-t-il le début d'une course pour 2019 et le retour à la normale, c'est à dire, un clivage autour des idéologies ? Ce n'est pas certain ! Car, si le refus d'Ouyahia à rejoindre le front de Saadani est nettement lié à son ambition personnelle, la posture de Louisa Hanoune, d'Amara Benyounes et tous les anciens alliés du Rais est liée notamment à ces dernières restructurations au sein des institutions étatiques. Puisque le pays est rentré dans une paix civile durable, il est tout à fait logique et naturel après plus de 16 ans de règne que l'alliance autour du président n'a plus raison d'être. Mais ce qui n'est pas normal, c'est le fait de craindre le combat dans l'arène politique parce qu'on n'arrive pas à mobiliser la population autour de son programme et de faire recours par conséquent aux services des hommes d'ombre qui, par leurs réseaux et leurs moyens redoutables, peuvent distribuer les sièges au parlement et tout autre privilège politique. De ce fait, cette affaire peut nous révéler également l'incapacité de certains partis politiques à convaincre les algériens de la justesse de leurs démarches et qui restent très redevables envers des personnes et des canaux très peu démocratiques.
Bref, parce que cette condamnation vient suite à l'attentat de Tiguentourine qui a touché le cœur même de l'économie du pays et sa crédibilité sur la scène internationale, pourquoi ne pas admettre dans ce débat une autre hypothèse très plausible qui stipule que le l'Etat a décidé de ne plus tolérer des dérives de cette nature puisque les chefs d'inculpation contre le général Hassan sont deux fautes lourdes qui défient la vision, la stratégie et tout le projet de paix civile entamé depuis plus d'une décennie.
C'est vrai que la présidence ne communique pas sur le sujet et n'explicite pas, non plus, les garde-fous et les antidotes qui éloignent l'institution militaire des clivages politiques et épargnent ainsi notre pays d'un dérapage dangereux. Il est juste aussi de s'interroger sur l'impunité au sein des hommes forts du fameux système et pourquoi le sort s'abat seulement sur ces hommes ! La seule réponse convaincante et rassurante c'est la fin de l'impunité et le début d'une nouvelle ère où la loi est le seul arbitre. De toute manière, on ne peut pas tirer l'armée vers ce terrain glissant au moment où l'institution militaire doit sortir des enjeux, des jeux et des clivages et fractures politiciennes. L'armée a réussi, en fait, ces dernière années de regagner l'estime et l'affection d'une large partie des algériens. Elle est redevenue ainsi la colonne vertébrale d'un Etat et une Nation unie.
Dans ces circonstances marquées par ces agitations qui sont arrivées jusqu'à l'hémicycle, là où on a voté la Loi de finances 2016 sous les accusations de traîtrise et les coups de poings, le renforcement de la démocratie représentative qui se base sur le suffrage universel est la solution logique et naturelle.


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